Dans l’émission Rihla Fi Dakira (Voyage dans la mémoire) de la chaîne russe Russia Today, l’ex-premier secrétaire de l’USFP Mohamed El Yazghi revient sur les confrontations qui opposaient l’Union nationale des forces populaires (UNFP) au roi Hassan II.
L’UNFP ne voulait pas l’éviction de Hassan II mais était plutôt pour le changement du système de l’intérieur et ce, en ayant des membres du parti au sein du parlement.
L’ancien leader de l’USFP, qui est resté très prudent lors de cet entretien, donne surtout sa version sur l’enlèvement de Mehdi Ben Barka :
Au début, Hassan II avait envoyé son cousin Moulay Ali afin qu’il dise à Ben Barka de revenir au Maroc. A ce moment, Ben Barka avait émis deux conditions qui sont l’annulation de sa peine capitale et le retour au Maroc après le congrès de la tricontinentale de 1966.
Concernant l’implication d’Oufkir dans cet enlèvement, El Yazghi livre son explication, lourde d’implications :
Le général ne voyait pas d’un bon œil le retour de Ben Barka et il aurait pu l’enlever en ayant le feu vert du chef de l’État.
Une allusion à peine voilée au défunt roi Hassan II. Seconde hypothèse avancée par le leader socialiste : qu’Oufkir ait agi seul, de crainte d’un rapprochement entre le régime et l’icône de l’UNFP, qui aurait pu être fatale aux intérêts du général.
Avec l’arrivé du roi, nous avons vécu un grand espoir avec la création de l’instance équité et réconciliation qui a recueilli des témoignages des victimes des années de plomb.
Cette initiative royale été vécue comme une avancée considérable pour une démocratie toujours incomplète !!!
Pour la mémoire collective de notre nation nous demandant au roi de dévoiler la vérité sur cette affaire qui y a durée 49ans. Jusqu’au là, je vous donne un RDV au café LIPP le 29 octobre pour manifester contre l’enlèvement de ben barka