Le Maroc était au rendez-vous à la 18e édition du Festival du cinéma africain Ecran Noirs, tenue du 19 au 26 juillet 2014, dans la capitale camerounaise, Yaoundé. Ce festival, qui met en lumière le cinéma africain, a offert l’Écran D’or, le prix le plus prestigieux, au long-métrage marocain Adios Carmen. Ce film du réalisateur Mohamed Amin Benamraoui, salué par la critique marocaine lors de sa sortie début 2014, dépeint la région du Rif dans les années 1970.
Amar, un enfant de 10 ans, vit à Nador, en compagnie de son oncle, depuis que sa mère l’a abandonné pour aller vivre en Belgique. Amar se sent seul jusqu’à ce qu’il fasse la connaissance de Carmen, une réfugiée espagnole fuyant l’Espagne encore sous l’emprise du franquisme.
Entièrement tourné en amazigh
Avec cette rencontre, Amar va découvrir le monde du cinéma et surtout l’univers bollywoodien qui va l’enchanter. De même, Carmen comblera l’amour maternel qui manquait à cet enfant. « C’est l’histoire d’une époque, entre deux personnes de cultures et d’origines différentes. C’est un peu autobiographique », a confié le réalisateur Mohamed Amin Benamraoui.
Outre ses qualités esthétiques et dramaturgiques, la particularité de Adios Carmen est qu’il est entièrement tourné en amazigh, avec des acteurs issus de Nador. Ce film marocain a été récompensé dans plusieurs festivals dont le Festival international du film de Dubaï et le Festival national du film à Tanger.
Maigre production artistique amazigh, c’est bien dommage. Ou alors manque de visibilité ?
Ayuz a mis umazigh