L’huile d’olive marocaine a toujours du mal à percer sur le marché mondial. Il faut dire que le Maroc nourrit de grandes ambitions pour une filière dans laquelle il n’est pas spécialisé. Le Plan Maroc Vert, censé faire de ce segment une véritable industrie, ne semble pas aboutir à de grandes réalisations. Selon la Direction des études et des prévisions financière (DEPF), relevant du ministère de l’Économie et des Finances, la part du Maroc sur le marché mondial de l’huile d’olive a oscillé entre 0,5 et 4% entre 2002 et 2012. En effet, les exportations marocaines d’huile d’olive sont caractérisées par une grande fluctuation. De plus, le faible niveau technologique et la dépréciation de la qualité de la matière première rendent l’huile d’olive marocaine insuffisamment adaptée aux standards internationaux. La Tunisie dispose, par exemple, de l’avantage comparatif le plus élevé parmi les principaux pays exportateurs d’huile d’olive, compte tenu de sa forte spécialisation dans ce produit. La Grèce et l’Espagne disposent également d’avantages comparatifs importants. En 2012, le Maroc était le 10e fournisseur mondial d’huile d’olive alors qu’il était 6e en 2010.
(Evolution de la production oléicole en KT)
On doit arrêter de se focaliser sur l’agriculture et nous concentrer un peu plus sur les micro-technologies. Le Maroc regorge certes de ressources naturelles, mais il suffit de voir le modèle américain pour comprendre que cela ne suffit pas pour en faire le secteur principal d’une économie.