La chaîne américaine FX diffusait le mardi 24 juin le pilote de sa toute nouvelle création, Tyrant. Il y est notamment question d’un État autoritaire et fictif, du nom d’Abuddin, largement inspiré du régime syrien, qui essaye, tant bien que mal, de survivre après la chute des régimes libyen et tunisien.
La série est axée sur l’histoire d’un pédiatre vivant aux États-Unis depuis 20 ans où il s’est marié et a eu des enfants. Le Dr Bassam Barry Al Fayeed est également le fils du dictateur d’Abuddin. Après une enfance mouvementée, à l’ombre de son frère prédestiné à reprendre les commandes du pays, il quitte son pays pour ne plus y revenir. Jusqu’à ce qu’il y soit forcé, à l’occasion du mariage du fils de son frère. Ce que ce dernier craignait finit par arriver. Il est obligé de rester à Abuddin.
Un petit air de Syrie
La série reprend avec brio tous les principales caractéristiques d’un régime autoritaire : un leader charismatique dont les photos sont placardées un peu partout, un ambassadeur occidental convié à toutes les fêtes de la famille dirigeante et qui se plaît à nouer une relation intime avec celle-ci. Sans oublier les proches de la famille Al Fayeed qui se permettent tout, dans le mépris total des citoyens. Mais c’est surtout sur la famille puissante et complexe qu’est mis l’accent. La famille Al-Fayeed est présentée comme une dynastie, alors même qu’il est ici question d’un président, et non d’un roi. Allusion claire et nette à la Syrie où Bachar Al Assad a succédé à son père. Autre point en commun avec le régime syrien, le personnage principal, Barry, qui est dentiste. Bachar Al Assad était quant à lui ophtalmologue.
Il reste que la série a été décriée par la critique. Pour cause, des clichés et des stéréotypes peignant un régime autoritaire tel que le perçoit l’Occident. Cela n’empêche pas la série d’avoir un fort potentiel. Dans la mesure où les personnages présentés, tous avec des caractères complexes et qui pourraient être sujets à un développement plus en profondeur. On pense ici au personnage principal, marqué par son enfance à l’ombre de son grand frère. Sans oublier le fils de Barry chez qui est suggérée, de manière bien subtile, son homosexualité.
Peut etre aussi un petit air du Maroc!
N’est-ce pas?