«Sur le réseau social Facebook, vous avez pu remarquer la photo de deux lycéens mineurs (un garçon et une fille) s’échangeant des baisers à côté de leur établissement», tel est le début de l’énoncé de l’examen régional de l’éducation islamique de la première année du baccalauréat de l’académie régional Guelmim-Essmara, dont une copie qui circule sur Internet. « Cette photo avait créé une polémique et des divergences entre ceux qui considéraient que cet acte s’inscrit dans le cadre des libertés individuelles et ceux qui qualifiaient ce baiser d’offense à la religion musulmane et au Maroc qui interdit ce genre de procédés », poursuit l’énoncé.
Expurger l’instinct sexuel en s’inspirant du Coran
« Êtes-vous pour ou contre que deux mineurs s’échangent des baisers à côté de leurs écoles ? », est l’une des questions à laquelle devaient répondre les candidats au baccalauréat lors de l’examen. De manière plus orientée, l’énoncé demande aux élèves dans de clarifier « le rôle de la famille pour contrer ce genre de comportement ». Enfin, il a été demandé aux lycéens de proposer deux solutions pour « expurger l’instinct sexuel et ce en se référant à un texte soit du Coran soit du hadith ». Les élèves qui auraient défendu la thèse des libertés individuelles auront bien compris que ce n’est pas celle qui semble plaire à l’académie de Guelmim.
Voilà ce qu’on appelle du foutage de gueule dans les règles de l’art. Quoi que ça ne devrait même plus nous étonner, le Maroc étant un pays qui innove à chaque instant dans le domaine de l’absurde.