Mohamed Boussaïd détaille l'emprunt obligataire

Mohamed Boussaïd a expliqué le modus operandi de l'emprunt obligataire d'un milliard d'euros souscrit avec succès par le Maroc. 

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Mohamed Boussaïd, ministre de l'Economie et des Finances.
Mohamed Boussaïd, ministre de l'Economie et des finances. Crédit : Rachid Tniouni

Mohamed Boussaïd a qualifié l’emprunt d’un milliard d’euros émis par le Maroc de « sortie réussie sur le marché financier international ». Les bonnes notes délivrées par les agences de notations Fitch Ratings et Standard & Poors (BBB-) ont été déterminantes pour cette opération, déjà souscrite deux fois. Pour sa part, Boussaïd attribue le succès de ce prêt à ses caractéristiques et son timing.

L’emprunt s’étale sur 10 ans, avec un taux de 3,5 %. Ce taux, inférieur à celui des deux dernières sorties de l’État effectuées en 2010 et 2012, respectivement sur le marché de l’euro et du dollar, permet de « faire des économies » selon le ministre. Par ailleurs, Boussaïd s’est également félicité du fait que ce taux soit inférieur à celui de l’emprunt domestique, qui est estimé à 4,39 %.

Le Maroc dans le sillage de la BCE

Pour rappel, le Maroc avait emprunté un milliard de dollars en 2012 avec un taux de 4,25 %, et un milliard d’euros avec un taux de 4,5% en 2010. Il faut néanmoins noter que ces deux dernières émissions ont eu lieu dans un contexte de crise économique en Europe et de manque de liquidités chez les banques. L’argentier de l’État a également justifié cette opération par « la baisse du taux directeur de la Banque centrale européenne (BCE) » et par « la détente des taux de rendement à l’international ».

Autre facteur déterminant de ce choix de marché, les objectifs fixés par le ministère en vue de se conformer à son portefeuille-type, selon lesquels les dettes en euros doivent représenter 80 % du montant total de la dette extérieure, contre 77,2 % actuellement. Par ailleurs, la dette extérieure, qui atteint 23,7 % à la fin de l’année 2013, devrait ainsi dépasser le portefeuille-type, qui limite celle-ci à 25 %. Grâce à cette opération, les réserves de change du royaume se situent désormais « à cinq mois », selon le ministre. 

Pour rappel, la dette du royaume représente 63,5 % du PIB, la dette totale étant de 554,3 milliards de dirhams. La dette intérieure est estimée à 424,5 milliards de dirhams tandis que la dette extérieure est évaluée à 129,8 milliards de dirhams. Boussaïd ambitionne de finir l’année avec « un déficit de 4,9 % », contre 5,5 % à la fin de l’année 2013.

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  • Le peuple n’a aucune notion de la gravité de la situation financière du pays, le couvre-moment (gouvernement)a hypothèqué le pays ainsi que l’avenir des générations à venir, non pas pour des investissements structurels ou pour des fondamentaux du développement humains mais pour des salaires extravagants que ce soit pour financer l’opulence du bunker royale ou pour les salaires des ministres qui sont payés plus que leur contre part des pays de l’ouest qui ont des PIB des centaines sinon milliers de fois plus que le maroc ,tout ce qu’on voit au nouvelles que le Maroc a emprunté par ci par là, et pourquoi ,tout simplement afin de satisfaire l’ego du régime des sangsues

  • Déjà que le peuple est tapis (sans le souci), incapable de savoir de quoi sera fait demain ni ce qu’il va manger ou boire et l’état contnue d’emprunter pour engraisser une toute petite minorité alors que l’éducation, les infrastructures (hors autoroutes), la situation sociale sont déplorables, c’est grave. Y a plus qu’à laisser partir les jeunes faire leur vie à l’étranger sinon ils n’auront pas d’avenir.