Un compte ouvert sur le réseau social de partage de photos Instagram terrorise les élèves du lycée lyautey de Casablanca. Celui-ci, anonyme de A à Z et fermé au public (il faut envoyer une demande pour avoir accès au contenu), poste depuis plus d’une semaine au compte-gouttes des photos de lycéens et lycéennes dans des poses compromettantes. Sur l’une de ces photos, on peut y voir une jeune femme en pleine relation sexuelle, à visage découvert tandis que celui du garçon est hors-champ. Une élève de ce lycée assure que cette fille était scolarisée ici il y a deux ans. Elle a ensuite changé de lycée, et depuis la diffusion de ces photos, elle a supprimé toute trace de sa présence sur le web.
Le lycée compte ouvrir une enquête
Contacté par TelQuel, Didier Montant, le proviseur du lycée Lyautey de Casablanca a admis ne pas être au courant de ces faits. Il a par ailleurs assuré qu’il allait tenter de tirer au clair cette affaire avec l’équipe éducative, et mener une enquête à ce sujet. « Dès que ce genre d’actes se produisent au sein de notre établissement, nous sommes très vigilants. Nous alertons aussitôt les familles et identifions les élèves en faute que nous convoquons immédiatement » a-t-il ajouté. Il n’a pas exclu de faire appel aux autorités s’il jugeait le phénomène grave à l’issue de l’enquête interne qu’il entend mener.
Ce phénomène s’inscrit dans le courant du revenge porn, le fait de diffuser publiquement des images compromettantes de ses conquêtes sexuelles pour les diffamer. Au Etats-Unis notamment, des premières condamnations ont été prononcées à l’encontre de revengers. Au Maroc, le phénomène, plus récent, a déjà touché plusieurs villes comme Marrakech.
C’est grave