Un commerçant chinois de Casablanca a été condamné, mardi 13 mai, à un mois de prison ferme pour « détention d’armes sans autorisation » après la découverte de 167 sabres dans son magasin, en plein coup de filet anti-criminalité.
Jugé par le tribunal correctionnel d’Ain Sebaa, ce quadragénaire a également écopé de 100 000 dirhams d’amende (plus de 9 000 euros) à verser en guise de dédommagement à l’Administration des Douanes, selon un correspondant de l’AFP. Les sabres samouraï avaient été introduits illégalement et étaient stockés dans le magasin du prévenu, en plein centre-ville de la capitale économique du Maroc.
Ils ont été découverts lors d’une perquisition effectuée dans le cadre de l’opération anti-criminalité menée par les autorités contre le « Tcharmil », phénomène qui consiste, pour des jeunes de quartiers populaires, à publier sur les réseaux sociaux des photos de sabres et de couteaux mais aussi le résultat de leurs « butins » après des vols et agressions. Cette « mode » a été abondamment commentée ces dernières semaines dans la presse, qui a évoqué un sentiment d’insécurité croissant chez certains citoyens, en particulier à Casablanca, mégalopole de près de cinq millions d’habitants.
Lancée fin mars, l’opération policière avait déjà donné lieu mi-avril à l’interpellation sur cette agglomération d’une centaine de personnes, dont certaines « sous l’effet d’alcool et de stupéfiants », d’après le journal officiel Le Matin. Le mois dernier, plusieurs dizaines de sabres avaient en outre déjà été interceptés par les Douanes du port de Nador, à bord d’un fourgon en provenance de Sète.
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