Dans un rapport sur la liberté de rassemblement et de manifestation, le Maroc a été fustigé par le Réseau Euro Méditerranéen des Droits de l’Homme pour son non respect des droits.
Bien que la nouvelle constitution garantisse la liberté de rassemblement, ces droits tardent à se concrétiser et les manifestations restent durement réprimées par les autorités. C’est la conclusion du rapport du Réseau Euro Méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH). Le document affirme que 300 personnes environ sont détenues dans les prisons marocaines pour avoir pris part à des manifestations.
Présenté samedi 10 mai à Casablanca par le REMDH, réseau de plus de 80 organisations des droits de l’homme créé en 1997, ce rapport souligne les atteintes aux libertés de réunion dans plusieurs pays de la Méditerranée comme l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, mais également Israël ou l’Espagne.
Les lignes rouges du Maroc
L’ONG pointe du doigt au Maroc les « nombreuses manifestations réprimées, comme celle du 20 Février » , alors que 11 militants de ce mouvement né durant le Printemps Arabe sont actuellement jugés après avoir été arrêtés le 6 avril lors d’un mouvement syndical.
Les autorités affirment souvent pour se justifier qu’elles ont affaire à des « manifestations non autorisées » ou encore à des cas « d’entraves à la circulation », voire même à des « violences à l’encontre des dépositaires de l’autorité ».
Mais le rapport conclut : « les libertés d’expression et plus particulièrement de rassemblement restent liées aux lignes rouges que sont la critique de la monarchie, l’Islam, et la question du Sahara occidental. »
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