Le ministre de la communication, Mustapha El Khalfi, s’est exprimé devant la presse, le jeudi 8 mai, à l’issue du conseil de gouvernement. Le porte-parole du gouvernement a évoqué la réforme du code de la presse qui, à en croire ses propos, devrait être imminente.

Cela fait plus de 10 ans que le code de la presse n’a connu aucune réforme. La dernière version du texte remonte à octobre 2002 et de nombreux membres de la presse écrite réclament le changement d’un texte parfois trop sévère à l’égard des journalistes. Cette nouvelle réforme est prévue pour cette année selon le ministre de la communication, Mustapha El Khalfi, qui a présenté quelques aspects du nouveau texte.

Les professionnels seront impliqués

Le ministre, qui est également l’ancien directeur de publication du quotidien Attajdid, a indiqué que la réforme du code de la presse sera « profonde et radicale ». Le texte, « conforme aux dispositions constitutionnelles relatives à  la liberté de la presse » devrait, selon El Khalfi, permettre l’émergence d’une « presse libre, démocratique et responsable ».

Le code devrait également être le fruit d’une approche participative. En effet, les professionnels du monde de la presse devraient être impliqués et se verront remettre, le 9 mai, la dernière partie du projet de code. La commission juridique travaillant sur celui-ci a, quant à elle, achevé ses travaux.

Un texte soumis à une série de débats

Les responsables de la presse ne seront pas les seuls à être impliqués dans la mise au point du document.  Celui-ci sera l’objet d’un débat au sein du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), mais également au Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et au conseil de la concurrence.

Lors d’un entretien accordé à  TelQuel, le ministre de la communication avait indiqué que la nouvelle version du code n’inclurait pas de peines privatives de liberté.  A noter, toutefois,+ que le responsable n’a pas mentionné une quelconque régulation de la presse en ligne lors de ses récentes sorties.