Les organisateurs du festival de Cannes, qui se tiendra du 14 au 25 mai, viennent de dévoiler les films en sélection officielle. De grands cinéastes se disputeront la fameuse palme.  

Des grands cinéastes, déjà primés à Cannes, vont fouler le tapis rouge de la croisette, cette année. La compétition officielle sera rude. Les cinéastes belges, Jean-Luc et Pierre Dardenne, deux fois lauréats pour la palme d’or, proposent pour cette année, Deux jours, une nuit, un drame qui dépeint la crise financière en Europe. Le réalisateur irlandais, Ken Loach, lui aussi gagnant de ce prix prestigieux, revient avec Jimmy’s Hall. Le canadien David Cronenberg, prix du jury pour Crash, présentera Maps Of The Stars. Le réalisateur français, Olivier Assayas participera à cette sélection avec Sils Maria, un long-métrage avec la ravissante actrice française Juliette Binoche.

Ceylan aura-t-il enfin sa palme d’or ?

Pour cette 67^e édition, le cinéaste turc Nuri-Bilge Ceylan concourt pour la palme avec son opus, Sommeil d’hiver. Ce réalisateur est souvent comparé à Ingmar Bergman. Au même titre que le cinéaste suédois, Ceylan filme de près la souffrance indicible de ses personnages dans un style contemplatif et mélancolique. Grâce à son originalité, il a reçu deux Grands prix pour Uzak (2003) et Il était une fois en Anatolie (2012) ainsi que le prix de la mise en scène pour Les trois singes. La plupart des critiques s’accordent à dire que Ceylan est aujourd’hui l’un des maîtres du cinéma contemporain.

Godard le fou

Après de longues années d’absence, Jean-Luc Godard, l’un des précurseurs de la nouvelle vague, revient sur la croisette. Son film Adieu au langage est sélectionné au festival. Quant à la présence du cinéaste sur le tapis rouge, le directeur du festival, Thierry Frémaux, reste inquiet. Celui-ci a affirmé que « Godard avait promis d’être la… ce qui ne veut rien dire ». Ce cinéaste, à la fois détesté par certains critiques et adoré par d’autres, a derrière lui une longue carrière cinématographique et des films et des chefs-d’œuvre: A bout de souffle, Le mépris, Alphaville, Pierrot le fou, Notre Musique, La chinoise… Il a obtenu le lion d’Or pour son film Prénom Carmen, le prix du jury du Festival de Venise pour Vivre sa vie et un Oscar pour l’ensemble de son œuvre.

L’Afrique sur la croisette

Le cinéma africain est également à l’honneur. Abderrahmane Sissako, cinéaste et producteur mauritanien sera présent avec sa dernière œuvre Timbuktu, le chagrin des oiseaux. Pour rappel, Sissako avait déjà reçu un prix dans la catégorie Un certain regard pour son moyen-métrage Octobre. Le thème principal de son œuvre est l’exil et le déplacement ainsi que les problèmes de l’Afrique noire. Sissako est l’un des rares cinéastes africains à jouir d’une notoriété à l’international.

Resnais mon amour

La 67^e édition du festival sera dédiée au réalisateur français Alain Resnais qui s’est éteint le 1^er Mar. Grâce à son style expérimental, il a su jongler avec maestria entre différents genres. Des comédies musicales (On connait la chanson), en passant par des documentaires de guerre (Nuit et Brouillard), des œuvres chorales (Cœurs) à des documentaires-fictions (Hiroshima mon amour), il a su donner un nouveau souffle au cinéma et est devenu une référence pour les jeunes générations.