Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Ban- Ki Moon s’est entretenu, le samedi 12 avril, avec le roi Mohammed VI. La question du Sahara a été évoquée. Le souverain a mis en garde le responsable onusien contre d’éventuelles dérives lors des discussions portant sur le dossier.
Le mois d’avril est crucial pour le dossier du Sahara. Le conseil de sécurité de l’ONU doit décider du prolongement du mandat de la MINURSO ainsi que de l’ajout éventuel d’outils de surveillance. Ban-Ki Moon a présenté, le jeudi 10 avril, le rapport annuel de la mission devant le conseil de sécurité des Nations Unies. C’est suite à cette présentation que le responsable onusien et le souverain se sont entretenus.
Mise au point royale
Le roi a indiqué au secrétaire général de l’ONU qu’il était « impératif de préserver les paramètres de la négociation tels qu'ils sont définis par le Conseil de Sécurité, de sauvegarder le cadre et les modalités actuels de l'implication de l'ONU et d'éviter les approches partiales, et les options périlleuses ».
En filigrane, le roi invite Ban-Ki Moon à maintenir le statut de la MINURSO comme mission de surveillance de cessez-le-feu et exclut tout ajout d’outils de surveillance des droits de l’homme aux directives de la mission. Le souverain a d’ailleurs signifié que « tout écart de cette voie (ndlr : celle actuellement définie par le conseil de sécurité) serait fatal pour le processus en cours et porteur de danger pour toute l'implication de l'ONU dans le dossier ».
Mohammed VI a également évoqué les actions « soutenues » du royaume « en faveur de la stabilité et du développement du continent africain ». Pour rappel, le roi avait chapeauté les négociations entre le mouvement Azawad (mouvement politique et militaire souhaitant l’indépendance de la partie Nord du Mali) et le gouvernement malien durant la crise qui a secoué le pays.
Ban-Ki Moon appelle à une surveillance des droits de l’homme
Durant la présentation du rapport de la MINURSO, le successeur de Kofi Annan a souligné la nécessité de surveiller de manière « durable, indépendante et impartiale » le respect des droits de l’homme dans la région.
Le chef de l’ONU a alerté le conseil de sécurité contre le risque d’une exploitation inéquitable des ressources naturelles du territoire qui est riche en phosphates et potentiellement en pétrole. Ban-Ki Moon a demandé le renouvellement du mandat de la MINURSO pour une année ainsi que le renforcement du contingent onusien par 15 observateurs militaires.
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