Après deux ans de pouvoir, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane perd la moitié de ses électeurs. C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée par le bureau d’étude Sunergia et publiée dans les colonnes de l’Economiste dans l’édition du jeudi 10 avril.
45% des marocains sont satisfaits du bilan de Benkirane en 2014 contre 88% en 2012. C’est ce qui ressort de l’enquête réalisée par le bureau d’étude Sunergia et publiée dans les colonnes de l’Economiste. La moitié restante a migré vers la tranche de marocains insatisfaits et celle des marocains neutres. Les premiers ont vu leur nombre se multiplier par 4, passant de 8% en 2012 à 31% en 2014 alors que les seconds font aujourd’hui 3 fois leur nombre, soit 19% contre 6% 2 ans plus tôt.
Moins de soutien des jeunes, des femmes et des urbains
Si l’enquête révèle qu’il ya eu des changements en ce qui concerne le soutien des jeunes, des femmes et de la population vivant dans les milieux urbains, elle précise cependant que ces changements ne doivent pas être exagéré. Ainsi contrairement à 2012 les femmes sont devenues plus hésitantes et les hommes sont plus nombreux à soutenir Benkirane et son deuxième gouvernement. De même, les urbains et les jeunes soutiennent moins le chef du gouvernement qu’en 2012 alors qu’il gagne en popularité auprès des ruraux et des adultes. On note également plus de soutien dans le sud du Royaume.
Benkirane toujours chef du gouvernement
En se basant sur cette enquête et sur la nouvelle configuration, L’Economiste estime que si de nouvelles élections avaient lieu, Benkirane resterait toujours chef du gouvernement. Et pour cause, même s’il ne jouit que de 45% de soutien, les insatisfaits qui ont désormais atteints les 31%, restent minoritaires. Benkirane lui même l’annonçait il ya quelque jours : « les gens comprennent bien que je dois prendre des mesures difficiles (…) ils voteront encore pour nous la prochaine fois », lit-on dans l’Economiste. Mais l’étude souligne qu’il aura tout de même du mal à construire un gouvernement.
Notons que le bureau d’étude Sunergia a soumis à un échantillon de 490 femmes et 510 hommes, 590 urbains et 410 ruraux, un questionnaire qui était « mot pour mot le même que les années précédentes », selon l’Economiste. Les répartitions par tranches d’âge, classes sociales, et régions « sont représentatives de la population marocaine », assure le quotidien.
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