Le ministre chargé des affaires générales et de la gouvernance, Mohamed El Ouafa, a publié, lundi 24 mars, un communiqué dans lequel il fait la déclaration de son patrimoine. Cette réaction du ministre vient en réponse aux accusations de corruption formulées par un député istiqlali.
Mohamed El Ouafa a décidé de rendre publique, lundi après-midi, la liste de son patrimoine. Le document, dont Telquel détient une copie, couvre une période allant de 1968 (date à laquelle El Ouafa est entré à l’université Mohammed V de Rabat) à 2012 (date de sa nomination au poste ministre de l’éducation nationale). A en croire le communiqué, El Ouafa touchait une bourse mensuelle de 200 dirhams durant ses études universitaires. En 1976, il est devenu professeur universitaire et percevait un salaire mensuel de 3000 dirhams. Son poste de parlementaire de 1977 à 1997, lui a valu des indemnités mensuelles de 10 000 dirhams à 30 000 dirhams. Concernant les biens immobiliers, le ministre chargé des affaires générales dispose de deux appartements à Casablanca et Rabat. Le ministre, qui possède deux voitures, habite actuellement dans un appartement, appartenant à sa femme, situé au quartier El Youssoufia à Rabat. Son salaire de ministre, dans les deux gouvernements Benkirane, est de 56 000 dirhams par mois. A noter qu’aucune mention n’est faite du salaire que l’actuel ministre percevait lorsqu’il était ambassadeur du roi en Inde, en Iran et au Brésil. El Ouafa précise que celui-ci « variait selon les indemnités ». Les salaires des ambassadeurs varient selon les pays où ils sont en poste.
Une déclaration du patrimoine en réaction aux accusations d’un député istiqlali
Lors d’une récente réunion de la commission de l’enseignement, de la culture et de la communication, le député du parti de l’Istiqlal et directeur du quotidien Al Alam, Abdellah El Bakkali a porté de sévères critiques à l’encontre du ministre El Ouafa concernant le système informatique Massar installé par le ministère de l’éducation nationale. El Bakkali avait demandé à l’actuel ministre de l’éducation, Rachid Belmokhtar, de fournir plus de précisions concernant la transaction passée entre une entreprise française au bord de la faillite et le ministère sur ce projet. Par ailleurs, le député istiqlali avait accusé El Ouafa d’avoir accordé le marché à cette entreprise sans être passé par les procédures d’appels d’offre publics.
Face à ces accusations, l’actuel ministre chargé des affaires générales a interpellé El Bakkali sur son changement de mode de vie et de sa famille sur ces 12 dernières années. El Oaufa a rappelé au député istiqlali qu’il menait un train de vie supérieur à son ancien salaire de rédacteur en chef du quotidien Al Alam (3 000 dirhams). Une réaction qui a provoqué la colère d’El Bakkali qui a demandé dimanche 23 mars, via sa page Facebook, à El Ouafa de déclarer son patrimoine.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer