Mohamed Mjid, le patriote au grand cœur

Le  sport marocain a perdu l’une de ses figures les plus emblématiques. L’ex-président de la fédération royale marocaine de tennis (FRMT), Mohamed Mjid est décédé, ce jeudi 20 mars, à l’âge de 97 ans. Retour sur la vie d’un homme qui a marqué l’histoire du Maroc.

La longue vie de Mohamed Mjid a marqué son pays. Elle a surtout marqué celle des petites gens, comme ces trois jeunes filles de la campagne, devenues médecin, ingénieur et polytechnicienne, grâce à l’aide de ce grand philanthrope. Né à Safi en 1917, Mohamed Mjid a vécu, la majeure partie de sa jeunesse à Marrakech avant d’intégrer, à Safi, le lycée Hassan II. Il avait pour camarade de classe, Mehdi Ben Barka et Mohammed Benjelloun Touimi. En lui achetant sa première raquette, Touimi a fait découvrir à Mjid le monde du tennis. Au début des années 30, le natif de Safi faisait partie des étudiants qui ont protesté contre l’instauration du dahir berbère, ce qui lui a valu d’être condamné à mort par les autorités françaises. Grâce à l’intervention du directeur de la division de l’éducation nationale, il a pu échapper à cette sentence et a repris ses études. Par la suite, il a intégré l’Union nationale des forces populaires (UNFP) et a milité pour l’indépendance du Maroc.

En 1964, il fut nommé par le roi Hassan II, président de la fédération royale marocaine de tennis. A ce poste, il a contribué à l’essor de cette discipline sportive et ce, en créant des structures solides et des tournois qui sont devenus aujourd’hui des références. Des talents comme Karim Alami, Youness El Aynaoui ou encore Hicham Arazi ont pu voir leur talent éclore grâce à l’organisation du Grand Prix Hassan II.

A partir des années 2000, il crée sa fondation MJID (Fondation marocaine pour l’initiative et le développement) afin de lutter contre l’inégalité sociale et venir en aide aux plus vulnérables en mettant à leur disposition une école, un centre de formation ainsi qu’un centre d’hémodialyse.

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