Hamri est un chiffonnier de Casablanca. Comme la plupart de ses collègues, la vie de ce père de famille âgé de 55 ans se limitait à la récupération de carton dans les poubelles jusqu’à ce qu’il rencontre le président de l’association Bahri, Saad Abid.
Il y a trois mois, Hamri récupérait des cartons à l’aide d’une charrette. Depuis, il a rencontré Saad Abid président de l’association Bahri qui a changé sa vie en lui offrant un vélo électrique équipé d’un caisson qui permet de stocker les déchets préalablement triés par les habitants.
« Nous avons décidé avec les habitants de mon immeuble de trier nos déchets. Nous avons tout de suite constaté que la vie de Hamri s’est améliorée. Vu que les déchets étaient triés, il n’avait plus besoin de fouiller les poubelles et avait une allure beaucoup plus présentable », raconte Abid. Le président de l’association Bahri a également permis à Hamri de voir son vélo électrique sponsorisé par une compagnie chez laquelle il assure également la reprise des déchets. Parmi les clients privilégiés du chiffonnier cycliste, figure le consulat américain. Hamri gagne aujourd’hui 50 dirhams par jour. Un revenu que le responsable de l’association souhaite voir passer à 250 dirhams quotidiens.
Verra-t-on cette pratique se généraliser ? « Pour l’instant non. Mais je suis prêt à partager mon idée et mon concept avec n’importe quelle entreprise qui souhaiterait permettre aux 13 000 chiffonniers de Casablanca de travailler dans de meilleures conditions » conclut Abid.
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