Le ministre de l’intérieur espagnol regrette les tirs de balles en caoutchouc

Le ministre de l’intérieur espagnol, Jorge Fernandez Dias, qui s’exprimait à l’occasion d’une conférence  de presse tenue le 10 mars, à la veille de la commémoration des 10 ans des attentats d’Atocha, a évoqué les tirs de balles en caoutchouc effectués par les forces de l’ordre espagnoles sur les migrants subsahariens, en février dernier. 

Le 3 mars, plus de 1 500 migrants subsahariens ont tenté de forcer la frontière entre le royaume et l’enclave de Sebta. Le weekend dernier, plus de 150 personnes ont essayé d’accéder à la frontière de Melilla. C’est suite à cette dernière tentative que le chef de la police espagnole s’est exprimé.

Jorge Fernandez Dias est revenu sur les tirs de balles en caoutchouc  effectués le 6 février dernier  par les forces de l’ordre espagnoles qui tentaient de dissuader des migrants subsahariens de traverser la frontière maritime entre Sebta et le Maroc. Suite à cet évènement,  la Guardia Civil a été critiquée par l’Union Européenne et des groupes de défense des droits de l’homme.

Le ministre de l’intérieur espagnol a admis que les policiers n’auraient pas dû utiliser des balles en caoutchouc. Il a également reconnu que celles-ci n’allaient pas dissuader les migrants subsahariens d’effectuer la traversée. Diaz a, néanmoins, insisté sur le fait que les tirs ne visaient pas les migrants  et a soutenu que ces derniers ne sont pas morts à cause des projectiles. C’est la première fois que le gouvernement espagnol reconnait que la police n’aurait pas dû utiliser des balles en caoutchouc.

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer