Leïla Hadioui : « Je suis bent darhoum »

Smyet bak ?

Noureddine.

Smyet mok ?

Raja, dima Raja !

Vous aimez le foot ?

Pas du tout ! Je ne regarde que les matchs de l’équipe nationale, mais je n’ai jamais vraiment accroché.

Nimirou d’la carte ?

Franchement ça me fait bizarre de vous le donner, mais je peux vous en donner un faux si vous voulez.

Non merci, ça ira. On vous voit désormais plus à l’écran que sur les podiums. Vous êtes en pleine phase de reconversion ?

Non, le mannequinat c’est loin d’être fini pour moi, j’adore défiler. J’aime aussi faire du cinéma, mais il ne faut pas se leurrer, au Maroc on ne peut pas être actrice à temps plein. Je ne croule pas sous les propositions, mais j’espère que le prochain rôle qu’on me confiera sera dans un film d’action. Je ne veux pas rester cantonnée au rôle de la « belle femme ». 

Vous n’en avez pas marre de porter tout le temps des caftans ?

Absolument pas. Si moi, Marocaine, je n’en porte pas, qui va le faire ? J’aime bien quand on dit de moi que je suis l’ambassadrice du caftan.

Vous êtes mariée et mère d’une petite fille. Comment votre époux vit le fait d’être M. Hadioui ?

Plutôt bien, je pense. Il est très fier de moi et de mon travail. Il me conseille et me soutient. Mais c’est vrai que parfois ça l’énerve quand je dois quitter Marrakech toute une semaine pour des tournages à Casablanca. Au fond, il a juste peur que je me fatigue trop. Souvent, il me dit qu’il a l’impression d’être marié à un papillon.

Sur Facebook, vos fans sont en majorité des femmes. Comment l’expliquez-vous ?

Très bonne question, c’est incroyable. Je ne peux pas expliquer les raisons de ce phénomène. Elles me posent énormément de questions beauté. Par exemple quelle crème ou quel shampoing j’utilise, ou qui est mon coiffeur. J’essaie de leur répondre une par une.

Pourriez-vous aussi donner quelques conseils de mode aux stars marocaines ?

Vous savez, la mode, il faut l’avoir dans le sang. Mais sincèrement, je trouve que nos célébrités s’habillent de mieux en mieux. Et puis c’est bien de voir que les médias commencent à remarquer ce genre de choses, critiquent ou félicitent ceux qui ont du goût.

Vous n’avez jamais tenté votre chance en dehors du Maroc ?

Non, parce que j’ai très rapidement le mal du pays. Je ne pars jamais en vacances plus de quinze jours à l’étranger parce qu’ensuite j’ai très envie de rentrer chez moi, retrouver ma famille et mes amis. Je suis « bent darhoum » comme on dit.

C’est vrai que vous n’aimez pas la politique ?

Disons que c’est un sujet qui m’angoisse et me rend triste. Surtout que, pour moi, c’est un véritable casse-tête, où tout est question d’intérêts. J’essaie de suivre les grandes lignes de l’actualité marocaine, mais c’est tout. Je préfère continuer à vivre sur mon petit nuage et me dire que le monde est beau, et tous les gens gentils.

1985 : Voit le jour à Casablanca.

2001 : Défile pour la première fois sur un podium.

2005 : Naissance de sa fille Inass.

2009 : Première apparition au cinéma, dans Les enfants terribles de Casablanca de Mohamed Derkaoui.

2014 : Figure à l’affiche de Sara, de Saïd Naciri, et présente Sabahiyate sur 2M.

 

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