Nouveau coup dur pour le Maroc sur le terrain des droits de l’homme. Le rapport de Juan Mendez, rapporteur spécial de l’ONU pour la torture, a été présenté lundi 4 mars devant la 22ème session du Conseil des droits de l’homme à Genève. Le document salue, certes, les efforts déployés par le royaume pour “l’émergence d’une culture des droits de l’homme”, mais il pointe plusieurs zones d’ombre. Mendez affirme ainsi que des actes de torture continuent d’être pratiqués par les forces de l’ordre, surtout dans les affaires de terrorisme et de sûreté de l’Etat. Le rapporteur onusien évoque également la persistance de la détention arbitraire. “En matière de garde à vue, des personnes peuvent rester détenues pendant des jours, voire des semaines, avant d’être remises aux autorités compétentes”, dit-il en substance. Mendez s’arrête également sur le cas de la prison secrète de Témara, qu’évoquent plusieurs anciens détenus dans leurs témoignages. Le responsable onusien, qui était en visite au Maroc du 15 au 22 septembre 2012, s’inquiète enfin de l’impunité des responsables d’actes de torture. Dans son rapport, il affirme qu’entre 2009 et 2012, les autorités marocaines ont ouvert des enquêtes pour torture contre 220 membres des forces de l’ordre, sans qu’aucun d’entre eux n’écope d’une sanction dissuasive.
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