C’est désormais une tradition : le Chef du gouvernement répond, une fois par mois, aux questions des parlementaires. Mais vendredi 30 novembre, Abdelilah Benkirane a eu droit à un examen oral assez corsé. Interpellé sur la question de la régression des libertés publiques et individuelles, le Chef de l’Exécutif a tenté de minimiser la question. “Si nous utilisons la force contre quelques manifestants dans la rue, c’est pour éviter de les trainer devant les tribunaux”, a-t-il notamment affirmé. Un discours paternaliste qui n’a pas été du goût de plusieurs observateurs et militants des droits humains. “Aller devant un tribunal suppose aussi que l’on soit blanchi, nuance ce militant associatif. M. Benkirane est en train de légitimer l’atteinte à l’intégrité physique de citoyens marocains, et c’est grave”. Pour se rattraper, le Chef de l’Exécutif a tenu à préciser “qu’aucun cas d’enlèvement, de détention arbitraire ou de torture n’a été enregistré sous l’actuel gouvernement”.
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