Jusqu’ici préservée, la capitale syrienne est désormais le théâtre de combats de rue entre l’armée et les rebelles. Ces derniers disent lancer une opération “de grande envergure”.
Depuis seize mois, la ville de Damas était globalement restée à l’écart des soubresauts de ce qui est devenu la guerre civile syrienne. Ce temps est révolu, et c’est peut-être un tournant de l’histoire. Le 15 juillet, de violents combats entre l’armée, appuyée par des blindés, et les rebelles ont commencé dans la capitale. Des vidéos de militants ont montré de véritables scènes de guerre à Damas, avec des hommes en train de tirer des roquettes derrière des sacs de sable. Le lendemain, l’Armée syrienne libre (ASL), composée de déserteurs et de civils armés, a annoncé le lancement d’une opération “de grande envergure”. Baptisée “le volcan de Damas et les séismes de Syrie”, elle prévoit des attaques systématiques de tous les postes de contrôle du pays, des coupures des grands axes routiers afin de paralyser l’armée du régime, ainsi que de nouvelles défections. Le 18 juillet, en plein centre de Damas, une attaque kamikaze a visé le complexe de la sécurité nationale, tuant le ministre de la Défense et le chef d’état-major et beau-frère de Bachar Al Assad, et blessant plusieurs dignitaires du régime, dont le ministre de l’Intérieur. En seize mois, les violences ont fait plus de 17 000 morts, en majorité des civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
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