Voici une mesure dont le gouvernement aurait pu se passer… Depuis la nuit du samedi 2 juin, les prix du carburant ont été augmentés d’environ 20% pour l’essence (2 dirhams) et de 10% pour le diesel (1 dirham). L’impact sur le coût de certaines denrées alimentaires a été immédiat. Idem concernant la tarification de certains moyens de transport public, comme les grands taxis à Casablanca. “En attendant la réforme du système de compensation, il fallait bien commencer par cette hausse, sinon, les finances du pays auraient été à sec dans quelques mois. Nous avons déjà consommé 80% du budget dédié à la compensation au titre de l’année 2012”, a notamment expliqué Abdelilah Benkirane, Chef du gouvernement. Problème : la mesure ne passe pas auprès des partis de l’opposition, ni même au sein de la majorité gouvernementale. Le PPS et l’Istiqlal ont ainsi déjà critiqué “une hausse décidée à l’improviste et non accompagnée des mesures nécessaires en termes de protection des plus vulnérables”. Certains cadres du PJD n’ont pas caché, de leur côté, leurs craintes des répercussions d’une telle décision sur la popularité du parti islamiste lors des futures élections communales.
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