La tension n’est toujours pas retombée à Beni Bouayach et Imzouren, dans la région d’Al Hoceïma. Un calme précaire plane encore sur ces deux localités, encore meurtries par plusieurs jours de manifestations et de confrontations avec les forces de police. Tout commence le 2 mars à Beni Bouayach. Un militant du Mouvement du 20 février est arrêté pour une affaire de droit commun. Ses camarades crient au règlement de compte et entament une série de manifestations qui dégénèrent assez vite. Les affrontements sont quasi quotidiens et d’autres localités comme Imzouren et Boukidaren se rebellent à leur tour en signe de solidarité. Certains manifestants agitent les drapeaux du Rif et revendiquent… l’indépendance ! Des estafettes de police sont brûlées, des blessés sont à déplorer dans les deux camps. Une quinzaine de personnes sont finalement arrêtées et déférées devant le tribunal. Aujourd’hui, des ONG et des acteurs politiques (dont la section du PJD à Al Hoceïma) exigent la constitution d’une commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur ces évènements.
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