Cette fois, c’est allé trop loin. Le 7 mars, à la faculté de la Manouba, dans la banlieue de Tunis, un islamiste radical a tenté de remplacer le drapeau tunisien par le drapeau noir du mouvement salafiste. Discret depuis des mois que dure le mouvement salafiste qui réclame l’autorisation du port du niqab dans cette université, le président Moncef Marzouki a fini par sortir de son silence. “Aucun drapeau en Tunisie ne peut être au-dessus ou à la place de notre drapeau (…) qui est le point commun entre tous les Tunisiens quelles que soient leurs origines et appartenance ethnique ou idéologique”, a-t-il déclaré. “Il ne sera permis à personne d’imposer ses opinions et ses choix en ayant recours à la violence. Et il ne sera permis à aucune partie de sous-estimer ou de traiter d’apostat une autre partie, ou encore d’agresser un citoyen tunisien pour ses choix ethniques ou politiques”, a poursuivi le président, qui a décoré Khaoula Rachidi, l’étudiante qui a tenté d’empêcher le jeune salafiste d’ôter le drapeau national.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer