Le rapport du comité des Nations Unies contre la torture, rendu public fin novembre, est presque passé inaperçu. Pourtant, les 14 pages du document de l’ONU réservés au Maroc fourmillent de recommandations et de critiques, concernant notamment des allégations de cas de torture ou de mauvais traitements commis envers les terroristes présumés ou les Sahraouis indépendantistes. Le document traite même de la visite du CNDH à Témara qui ne “permet pas de lever le doute” sur “la possible existence” d’un centre de détention secret au siège de la DST. Pire, ce comité se dit “préoccupé par les allégations selon lesquelles une nouvelle prison secrète aurait été construite dans les environs de Aïn Aouda, près de Rabat, afin d’y détenir des suspects liés à des mouvements terroristes”. Par ailleurs, le rapport reconnaît certaines avancées du royaume comme la création du CNDH, la ratification de plusieurs conventions internationales et les clauses relatives à l’interdiction de la torture dans la nouvelle Constitution. Enfin, il suggère au Maroc de rendre le crime de torture imprescriptible et de modifier sa loi antiterroriste.
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