Une nouvelle constitution, aux accents très nationalistes et peu démocratiques, est entrée en vigueur en Hongrie le 1er janvier. Elle est l’œuvre du Premier ministre Viktor Orban, qualifié d’“autocrate” par l’opposition de gauche. Dans la nouvelle Constitution, l’appellation “République de Hongrie” disparaît au profit de la seule “Hongrie”. Une référence explicite à Dieu – “Dieu bénisse les Hongrois” – y est désormais inscrite. Fort au parlement de la majorité des deux-tiers de son parti conservateur, Viktor Orban a également donné à une série de lois une valeur constitutionnelle, et ne pourront donc être modifiées que par une majorité des deux-tiers des députés. Or, il est peu probable à l’avenir qu’un gouvernement issu de l’opposition dispose d’une telle majorité… Viktor Orban a aussi mis au pas les médias publics, avec des licenciements massifs ou la mise en préretraite de journalistes indociles, en dépit d’une grève de la faim de plusieurs d’entre eux, aussitôt licenciés. Klubradio, la seule radio d’opposition, a perdu sa fréquence.
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