C’est l’un des dossiers les plus chauds (et les plus sensibles) posés au gouvernement Benkirane, et au nouveau ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid. Lundi 9 janvier, ce dernier a reçu une délégation représentant le Comité unifié de la défense des détenus salafistes. “Il nous a promis une chose : défendre le dossier des détenus islamistes comme il l’a toujours fait en tant qu’avocat”, affirme Anass El Haloui, porte-parole du Comité. Ramid n’envisage cependant pas de réouverture des procès ou des réparations. Il parle plutôt de “réconciliation nationale” qui passerait par une grâce royale. “C’est une voie que plusieurs détenus refusent, précise Abderrahim Mouhtad, président de l’Association Annassir. Selon certains prisonniers, demander la grâce, c’est reconnaître sa culpabilité. Or, plusieurs se disent innocents et exigent une réparation”. En attendant, une commission de dialogue composée de magistrats, de religieux et de sécuritaires s’apprêterait à effectuer une tournée dans les prisons pour sonder les 1000 détenus salafistes, souvent condamnés à de lourdes peines de prison.
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