Le Conseil économique et social vient de publier un rapport sur “l’inclusion des jeunes par la culture”. Trois questions au cinéaste Nabil Ayouch.
Le rapport du CES dénonce l’absence d’une “vision précise” de l’action publique dans le champ culturel, qui entraîne le “gaspillage d’innombrables opportunités de production culturelle”. A défaut de quantifier ce manque à gagner, peut-on le qualifier ?
Ce que l’on perd, c’est tout ce que la culture est censée apporter en termes d’épanouissement personnel, mais aussi en tant que levier de développement social et économique. La politique culturelle, ça ne peut pas être uniquement un festival de temps en temps. Elle doit être ancrée dans le quotidien.
Le CES parle aussi d’un “décalage flagrant entre l’offre publique et les besoins réels des jeunes”…
Il s’agit surtout de l’échec des Dar Chabab, qui sont des coquilles vides, sans animation culturelle autour. Ce qui fait que les jeunes des quartiers déshérités n’ont pas accès à la pratique culturelle. Beaucoup de jeunes ont un talent artistique mais aucun moyen de l’exprimer.
Comment réconcilier les jeunes et la culture ?
Il faut adapter la culture à toutes les bourses, et la rapprocher de la population. Dans ce rapport, nous demandons donc que dans les prochains projets urbanistiques, la construction d’infrastructures culturelles soit incluse dans le cahier des charges des promoteurs immobiliers.
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