Transformation numérique: le Maroc peut mieux faire

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Le Maroc pèche au niveau des indicateurs de positionnement dans l’économie numérique tels que le taux d’alphabétisation, l’usage d’Internet, l’infrastructure numérique et les usages de réseaux sociaux.

L’Institut royal des études stratégiques (IRES) a publié un rapport intitulé « Transformation numérique et maturité des entreprises et des administrations marocaines« . Objectifs: « mettre en exergue les principales tendances qui se profilent en matière de digitalisation à l’échelle mondiale« , « évaluer, sur la base d’une enquête auprès d’un échantillon représentatif d’entreprises et d’administrations publiques, le degré de préparation du Maroc à la transition numérique« , et « proposer des leviers d’actions de politiques publiques, à même de permettre au Maroc d’accélérer sa transition digitale« .

Selon le rapport sans une stratégie globale du numérique, les politiques des principaux secteurs de l’économie, de l’administration ou encore de la société marocaine seraient inadaptées ou inefficaces. Une situation qui mettrait le pays à la traîne par rapport à « d’autres pays disposant d’une stratégie ambitieuse et la mettant en œuvre« .

Le même rapport attire l’attention sur:

  • La rupture en rapport à l’accès numérique et à « l’ouverture généralisée« , une dimension fondamentale qu’il est nécessaire d’introduire dans la stratégie globale que devrait définir le Maroc.
  • La rupture dans la manière de produire, d’échanger et d’interagir avec « l’émergence de systèmes autonomes » (intelligence artificielle, la robotique), la façon de produire, d’échanger et d’interagir. Le Maroc est concerné par ce point, notamment pour ce qui est de son système de production et de sa compétitivité globale.
  • Les enjeux des pouvoirs publics vis-à-vis des « plateformes d’organisation« , concernant l’emploi, la croissance, les retombées fiscales et la souveraineté numérique. Le Maroc doit donc mettre en place une « stratégie plate-formique » à la fois pour les entreprises et l’État, ses administrations centrales et territoriales.
  • « La rupture générationnelle et sociale« . L’IRES appelle à développer des offres de services et des usages en ligne avec ces générations.

Le rapport place le Maroc comme un leader par rapport aux pays du Maghreb, au niveau de l’environnement politique et réglementaire, de l’environnement d’affaires et d’innovation et de l’indice global d’environnement (qui reprend l’ensemble des facteurs précédents).

Néanmoins, selon l’IRES, les données relatives aux indicateurs de positionnement dans l’économie numérique tels que le taux d’alphabétisation, l’usage d’Internet, l’infrastructure numérique et les usages de réseaux sociaux placent le Maroc à un « niveau intermédiaire, voire faible« .

Cependant, le Maroc dispose d’un nouveau  plan digital, la stratégie « Maroc Digital 2020 » annoncée le 27 juin 2016 par Moulay Hafid El Alamy, ministre de l’Industrie. Ce plan a pour priorités d’accélérer la transformation numérique de l’économie nationale, positionner le Maroc en tant que hub régional et leader africain dans le domaine et améliorer l’écosystème national.

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