Agro-industrie: les grandes lignes du contrat-programme

Voici les premiers détails du contrat-programme pour le développement de l'agro-industrie signé le 17 avril.

Par

Le 17 avril dernier, en marge de la 9e édition des Assises nationales de l’agriculture, le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, Mohammed Boussaid, ministre des Finances, Mohamed Fikrat, président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (Fenagri), ainsi que d’autres présidents des fédérations sectorielles ont signé un contrat-programme pour le développement de l’agro-industrie. À la clé, une enveloppe de 12 milliards de dirhams.

Un tiers de cette somme, soit 4 milliards de dirhams, provient de fonds publics. « 60% sont fournis par le Fonds de développement agricole et 40% proviennent du Fonds de développement industriel », nous confie Ahmed Ouayach, président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader), l’un des signataires du contrat programme. Les 8 milliards restant proviendront d’investisseurs privés. « Chaque opérateur répondant aux conditions d’éligibilité pourra investir sur un projet à hauteur de deux tiers, le tiers restant sera pris en charge par l’État », explique de son côté le président de la Fenagri. « Les projets seront soumis à un accord préalable. Ainsi, les opérateurs pourront bénéficier d’aides allant de 10 à 25% en fonction des filières et des investissements prévus », poursuit Ahmed Ouayach.

Toutefois, il ne devrait pas s’agir directement d’un soutien financier, mais d’incitations facilitant l’accès à l’investissement. Les filières oléicole, laitière, ainsi que celle des pâtes, le couscous, mais aussi, les fruits et légumes, les viandes sont principalement ciblées.

Quels sont ses objectifs ?

Le contrat-programme se déclinera en plans d’action dont l’objectif est de valoriser la production, améliorer le circuit de commercialisation intérieur, et favoriser la recherche. Ce contrat-programme ne contient aucune disposition d’ordre fiscal, sachant qu’en vertu de la loi des finances 2016, le secteur avait déjà bénéficié d’une exonération de taxes sur l’achat des légumineuses ainsi que des fruits et légumes non transformés, destinés à la production agricole vendue localement.

« Une commission de pilotage gérée par le ministère de l’Agriculture sera mise en place » pour veiller à l’application du contrat-programme, indique Ahmed Ouayach. Rappelons que le secteur de l’agro-industrie était jusqu’à présent sous la double tutelle des ministères de l’Agriculture et de l’Industrie, ce qui représentait un frein au développement depuis plusieurs années.

Rejoignez la communauté TelQuel
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous

Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer