Donald Trump débute son mandat par des polémiques

La prestation de serment de Donald Trump le 20 janvier marque le début de son mandat à la tête des États-Unis.

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Crédit: Jim Watson/AFP

Entre arrangements avec la vérité et tweets intempestifs, le ton du début de mandat de Donald Trump est sensiblement le même que celui adopté durant la campagne. Retour sur le premier week-end du milliardaire derrière le bureau ovale, entre ses premières décisions de politique publique et l’inévitable cortège de polémiques qui l’accompagne.

Sur la forme, rien ou presque ne change

La prise de pouvoir de Donald Trump s’est déroulée dans une rare atmosphère de défiance aux États-Unis, où les opposants au président ont investi la rue à travers le pays, et notamment à Washington. La capitale des États-Unis a été le théâtre d’une « Marche des femmes » qui a réuni près d’un million de personnes, dont des artistes et des activistes des droits civiques. Un sujet sur lequel le président a pris le temps de tweeter au cours de ce week-end, se demandant notamment où étaient ces manifestants au moment du vote.

Ailleurs dans le monde, de nombreuses manifestations en écho à la mobilisation américaine étaient organisées, jusqu’en Antarctique où une marche a été organisée sur la banquise. Lors de la traditionnelle parade d’inauguration, les huées se sont mêlées aux cris de protestation alors que le président remontait à pied Pennsylvania avenue.

Le soutien populaire à Donald Trump a d’ailleurs été à la source d’une polémique dès dimanche. Sean Spicer, chargé des relations de Donald Trump avec la presse, annonçait que l’affluence à l’inauguration était la plus élevée de l’histoire des États-Unis. Des propos contredits par les photographies et les décomptes officiels montrant un public nettement moins nombreux qu’à la première cérémonie de Barack Obama, par exemple.

Interrogée sur le sujet, Kellyanne Conway, conseillère du président, a avancé une explication peu convaincante. Selon elle, Spicer présentait simplement des « faits alternatifs » à ceux présentés par les médias. Une polémique dans laquelle Donald Trump s’est trouvé lui-même englué dès dimanche, en attaquant les médias qu’il accuse d’avoir propagé de fausses informations concernant les chiffres de fréquentation de sa cérémonie d’investiture.

Les premières actions du président

Dès sa prise de pouvoir le 20 janvier, Donald Trump a mis à exécution l’une des promesses les plus importantes de sa campagne: la signature d’un décret pour débuter le démantèlement de l’Obamacare, la loi permettant aux personnes les plus pauvres de bénéficier d’un régime d’assurance maladie public.

L’abrogation de la loi devra au préalable être validée par le congrès. Donald Trump a pris les devants, et demandé aux agences fédérales de « minimiser le fardeau économique » de l’Obamacare dans tous les domaines possibles en attendant la suppression du texte. Autres victimes du changement d’administration, les pages du site web de la Maison-Blanche dédiées aux droits des minorités sexuelles et au changement climatique ont été supprimées aussitôt après la cérémonie d’investiture.

Une autre mesure prise par l’administration Trump, passée plus inaperçue, concerne la suppression d’une ristourne sur les assurances adossées aux crédits immobiliers. Cette ristourne, censée entrer en vigueur le 27 janvier, avant son annulation, augmentera le prix des crédits d’environ 500 dollars par an.

À l’international, l’engagement de Donald Trump à soutenir Israël sans aucune concession a eu des effets quasi immédiats: suite à sa conversation téléphonique avec Benyamin Netanyahu, le gouvernement israélien a annoncé l’extension de la colonisation à Jérusalem-Est.

Sur le plan commercial, les médias américains annoncent la signature ce lundi de décrets portant sur le retrait des États-Unis de deux de leurs principaux accords de libre-échange : l’ALENA (Mexique, Canada, USA), et le Traité Transpacifique. Deux retraits en accord avec les promesses de campagne et la ligne politique protectionniste de Donal Trump.

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