Phosboucraa s'explique sur l'opération de recrutement de 500 jeunes à Laâyoune

Phosboucraa est accusée d'exclure les jeunes des provinces du Sud de l'opération de recrutement de 500 jeunes pour les besoins de son projet de complexe industriel. La filiale de OCP s'en défend.

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Depuis quelques semaines, Phosboucraa, filiale du groupe OCP, a été la cible d’une campagne de « dénigrement » sur les réseaux sociaux et quelques sites Web, contestant le fait d’exclure les jeunes issus des provinces du Sud lors d’une opération de recrutement visant l’embauche de 500 personnes pour le site industriel à Boucraa, nous affirme une source autorisée de la filiale.

« Toutes les nouvelles recrues sont issues du bassin d’emploi de la région de Laâyoune », signale notre source, qui ne précise pas la partie à l’origine des critiques. Et d’expliciter : « l’opération a été confiée à des prestataires spécialisés et gérée entièrement à travers une plate-forme informatique assurant la traçabilité et l’audibilité de l’ensemble du processus et des interactions avec les candidats ».

Pour le management de l’opérateur, il n’y a pas eu de « liste préétablie de recrutés » et encore moins des recrues « parachutées ou privilégiées » comme avance les contestataires . L’opération de sélection a été confiée, selon Phosboucraa toujours, à un cabinet externe spécialisé dans le recrutement et a été gérée entièrement à travers une plate-forme informatique.

 « L’opération de sélection s’est entièrement passée à Laâyoune. L’équipe de sélection ne disposait à aucun moment du processus de recrutement des données personnelles des candidats. Le travail technique de sélection se faisait sur une base de données codifiée », explique-t-on.

ِCette campagne de recrutement a été lancée pour accompagner les besoins en ressources humaines du projet du complexe industriel porté par Phosboucraa et annoncé en marge du lancement par Mohammed VI du plan de développement des provinces du Sud à l’occasion du 40e anniversaire de la Marche Verte. Le complexe industriel, situé à quelques kilomètres de Laâyoune, a pour objectif la valorisation du phosphate de la région de Boucraa, avec un investissement de seize milliards de dirhams.

L’exploitation du gisement de Phosboucraa avait commencé à l’époque du protectorat. La mine de phosphate de OCP est parfois la cible d’attaques des partisans du Polisario, qui tentent une exploitation politique de l’affaire. Pourtant, OCP a, à maintes fois, communiqué sur cette mine, insistant notamment sur son bénéfice direct pour la communauté locale et au marché de l’emploi dans les provinces du sud du royaume.

Lire aussi : L’OCP compte investir 19 milliards de dirhams dans les provinces du Sud

En complément du projet du complexe industriel, OCP s’est engagé à créer une technopole intégrant une branche de l’université multidisciplinaire Mohammed VI, un lycée d’excellence ainsi qu’un centre de qualification des compétences. La construction de ces unités, qui nécessitera un budget de deux milliards de dirhams, sera accompagnée d’un programme d’encouragement de l’entrepreneuriat dans la région, de manière à créer toute une dynamique autour de l’activité industrielle d’OCP.

« Les cinq cents jeunes recrues seront formées dans les métiers de la production, de la chimie industrielle, de la maintenance et du génie civil », ajoute notre source. Ils suivront une formation alternée de vingt-deux mois partagée entre les centres de développement des compétences du Groupe OCP et les stages pratiques dans les unités industrielles.

D’autres opérations de recrutement complémentaires seront lancées au fur et à mesure de l’avancement de la réalisation des projets.

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