Le patron de la BMCE plante d’emblée le décor dans cet entretien exclusif réalisé par nos confrères de Medias24 autour de son intérêt pour l’Empire du Milieu : « J’ai été invité pour la première fois en 1971 par le gouvernement du président Mao Tse Toung. Pendant mon séjour chinois de 29 jours, j’ai négocié un contrat de vente de poids lourds Volvo fabriqués par notre usine casablancaise. » Depuis, l’appétit du banquier pour la Chine n’a fait qu’augmenter. En 2000, explique-t-il, un bureau de représentation de BMCE Bank a ouvert ses portes à Pékin. À Shanghai, il est question d’ouvrir une banque en 2017. « Après la signature de l’accord préalable entre les deux banques centrales, l’agrément nous est acquis », énonce-t-il.

Et ce n’est pas tout. Le patron de la banque entend se lancer dans le marché de l’assurance : « Nous avons fait une demande de licence d’assurance pour une province chinoise qui a besoin d’un assureur expérimenté comme RMA Watanya». Autre révélation : l’ouverture du capital de BMCE aux Chinois. « Nous leur avons ouvert nos portes dans le cadre d’une augmentation de capital réservée, qui aura probablement lieu en 2017. Notre future partenaire est un groupe privé extrêmement puissant en Chine », confie Benjelloun.

Partenaire dans la réalisation d’un parc industriel dans la région de Tanger, Othman Benjelloun explique que les résidences qui y seront construites accueilleront quelque 100 000 habitants. Information qui contredit la version d’Ilyas El Omari, président de la région Tanger-Tétouan-El Hoceima, qui avançait le chiffre de 300 000 emplois dans la région.