Une journée internationale sans viande pour une meilleure santé

En plus d’être la Journée mondiale du bonheur, dimanche 20 mars sera aussi la Journée internationale sans viande. Occasion parfaite pour faire le point sur ce qu’une importante consommation de viande a comme effets sur notre santé et d’être encore un peu plus heureux.

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Initiée par une association américaine qui militait pour une alimentation sans produits d’origine animale (pour des raisons environnementales, de santé et de respect des animaux), la Journée internationale sans viande a l’ambition de susciter une consommation de viande plus responsable.

Cancérogène. En octobre dernier, L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a classé la consommation de viande rouge comme probablement cancérogène. Celle de produits carnés transformés (saucisses, nuggets…) quant à elle entre dans la catégorie « cancérogène pour l’homme ». Des études montrent en effet qu’une consommation trop élevée de ce type de viandes augmente le risque de cancer colorectal, un cancer qui se forme dans le côlon ou dans le rectum, dernière partie du gros intestin. « Une étude américaine, qui a ensuite été menée en France, démontre qu’une forte consommation de viande fragilise les reins et développe des cellules cancérogènes. Le risque de cancer de l’intestin s’élève à 40% chez les grands mangeurs de viande », confirme le docteur diététicien Khadija Bouasria avant d’ajouter qu’à côté de cela « ils peuvent aussi être confrontés à un vieillissement prématuré des cellules et des maladies cardio-vasculaires. »

Manger sans viande. Même s’il est difficile de trouver un équilibre, il est possible de trouver les apports nutritionnels que nous fournit la viande dans des produits végétaux. « Le fer, par exemple, peut se trouver dans les lentilles, les haricots rouges et les légumes verts comme les cressons ou les épinards », explique la diététicienne casablancaise. « Il est conseillé de limiter sa consommation de viande à une à deux fois par semaine et de favoriser les viandes blanches, comme la volaille ou le poisson, qui sont beaucoup moins grasses, surtout quand on enlève la peau. » Pour une alimentation saine, il est bien sûr essentiel de toujours garder l’équilibre en tête. Accompagner les céréales ou les viandes par des légumes est le moyen le plus facile pour le mettre en œuvre.

Et au Maroc ? Le Royaume est loin de figurer parmi les plus gros consommateurs de viande de la planète. Aux dernières estimations, le Marocain consomme en moyenne 17 kg de viande de volaille et 6 kg de viande bovine par an. Ces chiffres paraissent maigres à côté de pays comme la France, où annuellement sont consommés 89 kg de viandes toutes confondues par personne. Mais il faut savoir qu’il ne s’agit que d’une moyenne et que les habitudes de consommation varient fortement entre personne.

Santé environnementale. En plus de nuire à la santé de l’homme, la consommation de viande a aussi un impact important sur le réchauffement climatique. Selon le dernier rapport de la FAO (l’Organisation des Nations Unies qui se charge de l’alimentation et l’agriculture), 14,5% des émissions de gaz à effet de serre anthropiques ont pour source l’industrie de produits d’origine animale. La production de viande est non seulement gourmande en CO (produire et consommer un kilogramme de bœuf revient à faire 100 km de voiture), mais aussi en eau : la production d’un poulet nécessite pas moins de 4.100 litres d’eau.

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