A Agadir, les jeunes défavorisés découvrent l’art au Connect Institute

Le Connect Institute vient de recevoir une aide de l’Union européenne pour offrir des cours de musique et art visuels aux jeunes de la banlieue d’Agadir.

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Le Connect Institute organise aussi des sorties pour ces jeunes. Crédit : Connect Institute.

Après les États-Unis et le groupe Belhassan, c’est au tour de l’Union européenne de soutenir financièrement le Connect Institute. Avec ce nouveau don, l’institut, unique en son genre au Maroc, va assurer une formation artistique à 25 jeunes, sélectionnés parmi plus de 300 candidats. « Ils ont entre 18 et 25 ans, certains sont chômeurs, d’autres dans la vie active ou étudiante. On a de tout », nous explique Taha Balafrej, président de l’institut. Certains ne connaissent rien à l’art, alors que d’autres ont déjà un véritable talent. « Nous avons pris un guitariste qui faite d’avoir un endroit pour exercer joue dans la rue ou encore un jeune brillant qui fait de la bande dessinée, mais que personne n’a encore remarqué », précise-t-il.

Le principe du programme EdART est simple : inciter les jeunes à s’intéresser à de nouvelles choses. « L’art n’est pas une fin en soi. Nous ne sommes pas un centre culturel. Le but est de leur faire découvrir quelque chose de différent pour qu’ils abandonnent leur défaitisme », nous explique Taha Balafrej. On retrouve là l’objectif même de ce centre, qui suit aujourd’hui 150 jeunes à travers plusieurs programmes : cours d’anglais, débats, rencontres avec des intellectuels, artistes et entrepreneurs… Puisque, selon l’ancien membre de l’USFP, « la lutte contre la radicalisation passe peut-être par des lois sécuritaires, mais surtout par l’éducation, l’échange et la compréhension de l’autre ».

Lire aussi : Avec le Connect Institute d’Agadir, les jeunes se motivent en s’inspirant des grands

Non, les jeunes ne sont pas je-m’en-foutistes

Il faut dire que Taha Balafrej est très optimiste, et tient un discours à contre-courant de « tous ceux qui disent que le jeune marocain ne s’intéresse à rien et est je-m’en-foutiste ». Ainsi, il nous raconte que la plupart des jeunes qui gravitent autour du centre prennent maintenant des initiatives, en créant des groupes de théâtre, de musique ou encore un magazine. « Bien sûr, ce qu’ils font n’est pas parfait, mais ce qui compte, c’est qu’ils soient satisfaits de faire quelque chose ensemble », positive l’ancien haut fonctionnaire, qui crée petit à petit ce nouvel espace de sociabilité.

 

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