Après avoir rejoint pour certains d’entre eux le Mouvement démocrate et social (MDS), de l’ex commissaire Archane, les ex-détenus salafistes arrêtés dans le sillage des attentats du 16 mai 2003 officialisent désormais leur mouvement qui s’intitulera le « Mouvement salafiste pour la réforme politique ». «Ce sera la branche de prédication du MDS comme l’est le MUR(Mouvement unicité et réforme) pour le PJD», nous confie Abdelkrim Chadli, qui sera momentanément le président de ce mouvement.

Concernant les objectifs du Mouvement salafiste, Chadli précise qu’il permettra de «drainer tous les salafistes qui ne souhaitent pas se politiser selon la logique des partis,  de les persuader qu’il est possible de faire de la politique tout en intégrant le champ des institutions étatiques, et d’éviter aux jeunes de devenir extrémistes ». Et d’ajouter que «la réforme ne peut se faire aujourd’hui qu’en travaillant côte à côte avec les institutions » . Pour Chadli, la création de ce mouvement est «un message adressé à l’Etat pour lui signifier que les salafistes sont prêts pour la réconciliation et le travail politique ». 

Une conférence de presse pour annoncer cette création se tiendra le 11 janvier à l’hôtel Farah à Casablanca. «Un symbole fort pour oublier le passé car c’est dans ce même hôtel qu’ont eu lieu les attentats du 16 mai.»