Quatre individus interpellés suite au braquage de Tanger

L’enquête sur l’attaque du fourgon blindé à Tanger avance. La BCIJ a annoncé l’arrestation de quatre individus, dont le chef de la bande, un Belgo-marocain.

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Le Bureau Central d’Investigations Judiciaires (BCIJ) vient d’arrêter quatre individus dans le cadre de l’enquête sur l’attaque du fourgon blindé, à Tanger, le 13 août dernier.

Revenant sur l’affaire, le directeur de la BCIJ, Abdelhak El Khayam a expliqué, en conférence de presse, que l’opération du 13 août ne s’était pas passée comme la bande l’avait prévue. Leur plan prévoyait que l’un des auteurs utilise une grenade fumigène pour déstabiliser les convoyeurs. Mais il s’est rendu compte de l’hermétisme des vitres du véhicule. Il a alors utilisé une arme à feu, entraînant ainsi le début d’un scénario non préparé par les autres protagonistes. Au final, aucun dirham n’a été volé lors de cette opération, et les braqueurs ont tous pris la fuite.

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Ce gang était à l’origine de plusieurs affaires de vols et d’assassinat constatés plus tôt au Maroc. Le vol d’une voiture de luxe et l’assassinat de son propriétaire en 2013 est à mettre au crédit de ces quatre mêmes voyous, ainsi qu’une attaque armée contre un camion convoyeur en 2014.

Le cerveau présumé de la bande, Mokhlis Laabouch, un Belgo-marocain de 39 ans, avait déjà attiré l’attention des services de police belges. Voleur, trafiquant, braqueur… l’intéressé possédait déjà un casier long comme le bras en Europe. Des braquages qui lui permettaient de mener une vie de nabab, à l’instar du braqueur français en fuite depuis deux ans et arrêté récemment au Maroc. Le site d’informations Le360.ma avait notamment recueilli toute une série de clichés exposant ses dépenses et ses plaisirs octroyés, au nez et à la barbe des forces de police.

En parallèle d’une saisie impressionnante d’armes à feu et d’affaires nécessaires à un braquage (masques, déguisements, outils de falsification), la police aurait aussi découvert des liens supposés entre les quatre individus et des réseaux djihadistes. L’édition du 24 août du journal Le Matin note toutefois la prudence du directeur du BCIJ, Abdelhak El Khayam, à ce sujet. L’enquête est semble-t-il toujours en cours.

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