Abdelilah Benkirane: «Revendiquer la réforme sans mettre en péril le régime»

Lors de son intervention au forum d’Al Jazeera, le chef du gouvernement est revenu sur la position du PJD lors des manifestations du 20-Février.

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Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement. Crédit : DR
Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement. Crédit : DR

Après avoir laissé un champ politique agité suite à son accrochage avec des membres de l’opposition au parlement, Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement, a été accueilli ce 5 mai avec beaucoup d’intérêt à Doha au Qatar afin de présenter l’ « expérience marocaine » lors d’un forum organisé par la chaîne d’information Al Jazeera.

Un intérêt qui s’explique par le fait que le PJD est la seule formation islamiste toujours au pouvoir, contrairement aux partis islamistes tunisien et égyptien qui avaient, eux aussi, été portés par le mouvement du  « Printemps arabe ». Durant cette période mouvementée, des responsables du parti de lampe ont participé aux manifestations mais sans accord officiel de leur formation. En effet, le parti de la lampe n’a jamais officiellement participé aux manifestations du 20-Février car, selon Abdelilah Benkirane, la formation a « une conscience historique du fait que la demande des réformes a toujours été possible au Maroc ». « Nous avons choisi de revendiquer la réforme dans les domaines du pouvoir et des droits, comme nos voisins, mais sans mettre en péril le régime politique », a-t-il ajouté.

Les indicateurs économiques en progression

Cette stratégie politique s’explique, selon le chef du gouvernement, par le fait que la dynastie régnante « gouverne au Maroc depuis quatre siècles et est un élément important de la stabilité et de l’unité du pays ». « Le roi a répondu favorablement aux revendications du mouvement national afin d’élargir les prérogatives des institutions démocratiques, les droits et libertés », a-t-il souligné, attribuant ainsi aux partis politiques de la mouvance nationale ces avancées.

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Abdelilah Benkirane a par la suite vanté son expérience gouvernementale. Il a assuré que depuis trois ans, soit depuis son accession au pouvoir, le Maroc connait « une stabilité politique et une croissance satisfaisante dans plusieurs domaines ». Une situation qui lui fait dire que « les indicateurs économiques marocains sont en constante progression ».

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Une progression qui pourrait s’expliquer par les réformes de la Caisse de compensation, auxquelles le chef du gouvernement a fait une allusion voilée, tout en critiquant ses adversaires politiques : « Nous ne pouvons pas réussir si nous ne faisons pas face aux défis délaissés par nos prédécesseurs », a-t-il déclaré.

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