Espagne: démenti du parti Podemos sur la restitution de Sebta et Melilia

La section du parti espagnol Podemos à Sebta a réagi suite aux publications d'une cellule du parti à Madrid se déclarant favorable à la restitution des enclaves espagnoles au Maroc.

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Pablo Iglesias
Pablo Iglesias, leader du parti Podemos. Crédit : DR

Samedi 3 janvier, la section de Sebta du nouveau parti de gauche espagnol Podemos (« Nous pouvons ») a démenti les affirmations de son homologue de la municipalité madrilène d’Anchuelo sur Twitter, qui assure être favorable à la restitution de Sebta et Melilia au Maroc.

En effet, dans un tweet publié le 23 décembre dernier, le compte Podemos Anchuelo demandait à « l’État [espagnol, ndlr] de rendre Sebta et Melilia au peuple marocain voisin et frère pour normaliser les relations et dépasser des siècles d’oppression». Le message est finalement supprimé, remplacé, quelques jours plus tard, le 29 décembre, par un tweet plus nuancé: « A propos de la polémique concernant Sebta et Melilia, nous essayons d’ouvrir un débat avec notre voisin marocain sur la co-souveraineté des colonies ».

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Y aurait-il des dissensions internes au sein de Podemos sur le sort des enclaves de Sebta et Melilia ? Pas si l’on en croit la section Sebta de Podemos, qui nie l’existence même d’une section locale du parti à Anchuelos. « D’entrée, la supposée section de Podemos n’existe pas, on ne la retrouve pas dans la liste des sections territoriales du parti : il n’en existe aucune portant ce nom (Podemos Anchuelo) ».

La souveraineté par référendum ?

La section de Sebta a également ajouté que plusieurs responsables du parti au niveau national ont confirmé que ce n’est pas la première fois que le compte Twitter Podemos d’Anchuelo créé une polémique, et précise que ses positions n’ont rien à voir avec la ligne officielle du parti sur le sujet.

Enfin, conclut la section locale de l’enclave espagnole, « même si c’était le cas, seule la ville de Ceuta peut décider de sa nationalité et de son sort, et ce à travers un référendum ».

Podemos, parti de gauche antilibéral dirigé Pablo Iglesias serait aussi, dans les intentions de vote, la première force politique espagnole pour les législatives de novembre 2015. Entre 27 % et 28 % des  Espagnols auraient l’intention  de voter en sa faveur, contre un peu plus de 20 % pour le Partido Popular (PP) de Mariano Rajoy, l’actuel chef de gouvernement.

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