Les trois paradoxes des chercheurs d'emploi diplômés

Les chercheurs d'emploi diplômés ont détaillé leurs attentes et espérances dans une enquête portant sur 7 427 d'entre eux. Les résultats peuvent parfois sembler étonnants.

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75 % des chercheurs d'emploi sondés disent désirer travailler dans le privé. Mais les entreprises publiques les attirent particulièrement. Crédit : Université Internationale de Rabat

L’étude réalisée par le site d’annonces professionnelles AmalJob.com, porte sur une population jeune (79 % des sondés ont entre 20 et 30 ans, 41 % ont moins de 2 ans d’expérience), plutôt masculine (55 % des sondés) et diplômée (38 % ont le niveau Bac+5).

1°) Ils sont sans emploi, mais restent optimistes

Chercher un emploi ne rime pas forcément avec désarroi. 83 % des chercheurs d’emploi sondés disent être optimistes quant à leur avenir professionnel, contre 5 % de pessimistes et 12 % de sans opinion.

Pourtant, 64 % des sondés affirment que leur région n’offre pas assez d’opportunités d’emploi. Élément d’explication: 83 % des sondés disent être prêts à quitter leur région, signe d’une véritable culture de la mobilité.

Quitte à se réorienter : au besoin, ils sont prêts à suivre une formation pour exercer un métier manuel pour 61 % d’entre eux (surtout pour les bac à bac +2).

2°) Ils rêvent des multinationales… et de créer leur entreprise

La petite entreprise ne fait pas recette pour les sondés, qui plébiscitent les multinationales (48 % aimeraient en intégrer une) et les grandes entreprises (45 %), quand seulement 7 % d’entre eux disent préférer rejoindre une PME.

Mais simultanément, 71 % des sondés disent vouloir créer leur entreprise (une proportion comparable chez les hommes et les femmes). Un résultat toutefois en baisse de 10 points par rapport à la précédente enquête, menée en 2011.

Pour Hicham Lakhmiri, directeur général d’AmalJob, ce n’est qu’une question de timing : « Le projet de création d’entreprise est en général à moyen-long terme ».

3°) Ils veulent travailler dans le privé… mais idéalement pour des entreprises publiques

Les manifestations de diplômés-chômeurs revendiquant leur intégration dans la fonction publique pourraient donner l’impression que le secteur privé n’a pas la côte. Pourtant, 75 % des sondés disent désirer travailler dans le privé.

Toutefois, le palmarès des 20 entreprises ayant le plus les faveurs des chercheurs d’emploi inclut de nombreuses entreprises publiques ou semi-publiques, comme l’OCP (en tête du classement), la Caisse de dépôt et de gestion, Al Omrane, l’ONCF, l’ONEE, Al Barid Bank, 2M, et la Royal Air Maroc.

entreprises

L’enquête, menée du 6 mars au 5 juin dernier par AmalJob.com, a recueilli 80 % de ses résultats par questionnaire en ligne et 20 % en présentiel, à l’occasion de la 3e édition de la Caravane de l’emploi et des métiers, qui s’est déplacée dans les régions de Casablanca, Rabat, Fès, Oujda, Tanger, Agadir et Marrakech.

Pour lire l’intégralité de l’étude : L’enquête Emploi aux jeunes 2014

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  • Tout simplement soit que l’étude menée manque de précision et de fiabilité soit c’est un autre article qui voudrait embellir la situation du marché de l’emploi pour des raisons politiques, j’ai mené avec un groupe de jeunes cadres dynamiques une enquête sur la situation des chômeurs (BAC+3/+5), résultat catastrophique, le taux d’insatisfaction globale est en générale de 80%, dont 70% n’ont aucune vision ou plan de carrière et qui finissent par être ravagé par la dépression et le négativisme.

  • 1 le Maroc n’enseigne pas le savoir être à ses étudiants … la preuve c’est qu’il n’a pas pu appliquer « La pédagogie d’intégration » … l’absence des TP dans leurs vies scolaires … absence de manipuler …. les prive d’acquérir des habilités et des compétences …
    (المهارات … الكقايات )
    2 Le problème pour ces diplômés c’est la maîtrise de la langue française … ils écrivent le français en lettres arabes pour apprendre à cœur durant leur études … fautes à l’arabisation des matières du primaire au lycée …

    3 il cherche la fonction publique qui est plus sûr … au lieu des Contrats à durées déterminées …

    4 reste à noter …. parmi ces jeunes il y a ceux qui ont une petite entreprise mais il n’arrive pas à assimilés qu’ils sont non chômeurs …celui qui vend « HARCHA » et occupe un fond de commerce en plein centre commercial de la ville… ceux qui ont créé des associations ou des écoles maternelles et donnent des cours à 150dh l’élève et même plus … ceux qui sont des chauffeurs de taxis … n’arrive pas à dire qu’ils travaillent … alors qu’ils font de bons chiffres d’affaires … et disent « GHIR KA NEKDIW  » ….

    … allez dans les petites villes et surtout celles du nord … et vous allez découvrir tout une
    autre réalité … et pour clore je vous fais cadeau de …cette définition

    ( la statistique est comme le bikini … elle donne des idées …mais elle cache l’essentiel…)
    .