Informel. Le coût de la contrefaçon

Le comité national pour la propriété industrielle vient de révéler les résultats de son étude sur la contrefaçon au Maroc. Les détails.

Montres, sacs à main, parfums, chaussures, produits cosmétiques… au Maroc, la contrefaçon fait rage. Pour évaluer son impact sur l’économie du pays, le comité national pour la propriété industrielle vient de réaliser une étude, la première du genre, qui couvre quatre régions du pays : Casablanca, Agadir, Tanger-Tétouan et l’Oriental, où plus de 50 “points noirs” ont été identifiés. Et les résultats sont assez parlants. On apprend ainsi que la contrefaçon génère un chiffre d’affaires de 6 à 12 milliards de dirhams tous les ans, soit l’équivalent d’un point de PIB en moyenne. Sans compter le manque à gagner pour l’Etat en termes d’impôt, et qui se chiffre à près de 1 milliard de dirhams. Constituant une concurrence déloyale pour les entreprises du secteur formel, la contrefaçon cause aussi d’énormes dégâts en termes d’emploi. Ce sont ainsi plus de 30 000 postes qui ont été détruits à cause de ce phénomène. La douane, première concernée par ce phénomène, n’arrive pourtant pas à en limiter les dégâts, malgré les saisies opérées au quotidien. L’étude nous apprend aussi que plus de 3300 articles contrefaits ont été saisis chaque jour en 2012. Importés généralement de Chine, ou produits localement, les articles contrefaits constituent également un risque pour le consommateur, surtout quand il s’agit de pièces de rechange automobile ou encore de produits cosmétiques, deux domaines où le faux, souvent bon marché, est devenu la référence.

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