Renard et Benatia avant d'affronter l'Iran : "On va vivre ça comme une fête"

Le sélectionneur national Hervé Renard et le capitaine des Lions de l’Atlas Medhi Benatia ont donné une dernière conférence de presse le 14 juin à la veille du match contre l’Iran. Moral des troupes, la force des Carlos Queiroz, la crise de la Roja, Nabil Dirar… Ce qu’ils ont dit.

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A la veille du premier match du Maroc à la Coupe du monde 2018, opposant les Lions de l’Atlas aux Iraniens, le sélectionneur national Hervé Renard et le capitaine Medhi Benatia ont tenu le 14 juin la traditionnelle conférence de presse d’avant match.

Le technicien français a confié d’emblée son honneur « d’être à cette coupe du monde avec les supporters qui seront demain au stade. On va vivre ça comme une fête et on compte bien vivre cette fête le plus intensément possible. » Le défenseur de la Juventus et capitaine des Lions ne dit pas autre chose : « C’est pour nous quelque chose d’extraordinaire. C’est comme un rêve qui se réalise pour beaucoup d’entre nous. Vingt ans après notre dernière participation, pouvoir se retrouver là, c’est quelque chose de grand. » Et d’ajouter : « On a vraiment envie de faire plaisir à tous les Marocains qui vont faire le déplacement et tout ceux qui n’ont pas pu venir. On a envie que ça reste une fête, qui ne sera entière que si on arrive à atteindre notre objectif. »

Si le Maroc a hérité d’un « groupe de la mort », le sélectionneur national explique que pour l’équation est « assez simple » pour les lions de l’Atlas. « On a trois équipes qui hiérarchiquement au classement FIFA nous sont supérieurs. On a préparé le match contre l’Iran comme on préparera les matchs contre le Portugal et l’Espagne. Celui-là n’a pas plus ou moins d’importance : les trois matchs sont à égales valeurs qui rapportent trois points chacun » analyse Renard avant de tempérer en évoquant la première rencontre contre l’Iran : « Même si on peut considérer jouer contre deux gros ogres pour la deuxième et la troisième journée de notre groupe, je pense que  bien rentrer dans une compétition, c’est quelque chose d’important et de capital. »

Des armes à faire valoir

« Tout n’a pas été facile pour beaucoup d’entre nous, se souvient Benatia. Que ce soit moi ou le coach, on a travaillé dur pour être ici, on ne nous a rien donné. » Selon le capitaine, les Lions de l’Atlas ont envie « de faire quelque chose de grand pour prouver qu’on est un pays à respecter et qu’on a des armes à faire valoir. »

Comment l’équipe nationale disputera-t-elle le mondial ? « Jouer avec une combativité exemplaire et un état d’esprit irréprochable. On a vu que l’esprit d’équipe a fait qu’on a été très difficile à jouer ces dernières années. Il faut continuer ainsi et essayer de ne pas prendre de buts. Pour ça, il faut le travail de toute l’équipe, c’est aussi notre force, » explique le défenseur central.

Pour le match qu’opposera l’équipe nationale aux hommes de Carlos Queiroz, Hervé Renard explique que le staff s’est penché sur cette équipe iranienne depuis le tirage au sort. « Cela fait six mois qu’on travaille dessus en observant et en décryptant tous leurs matchs de ces trois dernières années. Je pense qu’on est bien renseigné, comme ils le sont bien sur nous, » dit-il avant d’énumérer les forces de son adversaires : « Je pense au milieu de terrain avec des joueurs de très grande qualité, trois attaquants qui sont de très bon niveau, capables de se projeter très vite. Mais il y a aussi des faiblesses dans cette équipe comme toutes les autres équipes. »

Si le talentueux Sardar Azmoun sera le fer de lance de la sélection iranienne, Hervé Renard rappelle que ce n’est pas la première fois que ses hommes affronteront un attaquant de cette valeur. « C’est un attaquant de très grande valeur. Mais lors des éliminatoires pour se qualifier pour cette Coupe du monde, on a du affronter Gervinho, Aubameyang, des attaquants qui sont toujours très difficile à surveiller comme lui, » dit-il.

Ils rassurent enfin les supporters marocains concernant l’état de santé d’un des piliers de la sélection, Nabil Dirar : « Il revient tout juste et s’entraine depuis une semaine : il n’y a pas eu de problèmes particuliers. On a la chance de posséder toutes nos forces. L’entraineur que je suis est très satisfait de cette préparation, maintenant place à l’heure de vérité. »