En 2017, lors de sa première année au pouvoir, Donald Trump n’avait pas, contrairement à une tradition présidentielle ancienne, organisé un tel dîner.
Mercredi 6 juin, plus de 50 invités ont pris part à cette réception, dont l’ambassadrice du Maroc Lalla Joumala, l’ambassadeur d’Arabie saoudite, le Prince Khalid Ben Salman, et celle de Jordanie, Dina Kawar. Ces deux derniers ont pris place à la table du président.
Les Emirats arabes unis, l’Egypte, la Tunisie, l’Irak, le Qatar, Bahrein, l’Algérie et la Libye étaient également représentés.
« A chacun d’entre vous et aux Musulmans du monde entier: Ramadan Moubarak! » (« bon ramadan »), a dit M. Trump, qui a évoqué « les liens renouvelés d’amitié et de coopération, noués avec nos partenaires de tout le Moyen Orient« .
La communauté musulmane entretient des relations tendues avec Donald Trump, qui, au début de sa campagne, avait proposé -à la stupéfaction générale- de fermer temporairement l’accès aux Etats-Unis aux musulmans.
Nombre d’autres épisodes ont contribué à alimenter cette défiance, parmi lesquels les propos de M. Trump visant le maire musulman de Londres Sadiq Khan qu’il a accusé de minimiser la menace terroriste.
Plusieurs organisations de musulmans aux Etats-Unis avaient indiqué qu’elles n’entendaient pas participer à la soirée de mercredi.
Pendant le dîner, quelques dizaines de personnes ont manifesté aux abords de la Maison Blanche, arborant des pancartes contre le « Muslim Ban », la tentative de Donald Trump d’interdire l’accès des Etats-Unis aux ressortissants de plusieurs Etats musulmans.
« C’est le summum de l’hypocrisie que Donald Trump interdise les Musulmans d’un côté et que de l’autre il invite des diplomates à la Maison Blanche pour rompre le jeûne avec eux« , a commenté l’un de ces manifestants, Bilal Askaryar, fustigeant les « discours de haine » du président.