Depuis mai dernier, le Cinéma Renaissance à Rabat projette régulièrement des films italiens récents. Leurs points communs ? Coproduits par Rai Cinema, ils appartiennent au cinéma d’auteur qui fait la renommée du 7^e art italien. Ils illustrent la capacité des réalisateurs italiens à forger des images qu’on peut s’approprier, des événements dans lesquels on se projette comme si on les avait vécus.

Le coup d’envoi du festival a été donné par la directrice de l’Institut culturel italien de Rabat, Carmela Callea, en présence notamment de l’ambassadeur d’Italie, Armando Barucco. Ont été sélectionnés 12 films qui ont conquis les critiques, avec, en ouverture, Ennio, de Giuseppe Tornatore (oscarisé pour Cinéma Paradiso). Dans ce documentaire, il rend hommage au génial compositeur de musique de film Ennio Morricone, qui a notamment reçu deux oscars, dont l’un pour l’ensemble de sa carrière.

La bonne nouvelle, c’est que plusieurs films sont encore au programme. Comme A Chiara, réalisé par Jonas Carpignano, dans lequel une adolescente de Calabre part à la recherche de son père disparu le jour des 18 ans de sa grande sœur. La projection aura lieu le 20 octobre. Ou Il Buco, réalisé par Michelangelo Frammartino. L’histoire d’une rencontre entre un ermite et de jeunes spéléologues souhaitant explorer la grotte la plus profonde d’Italie, au milieu des années 1960.

Puis, ce sera Est, d’Antonio Pisu, notamment salué par le réalisateur Oliver Stone : quelques semaines avant la chute du mur de Berlin en 1989, Pago, Rice et Bibi, trois jeunes Italiens, partent visiter l’Europe de l’Est à la recherche d’aventure. Le voyage changera leur vie à jamais.

Ensuite, sera projeté La Macchina delle immagini di Alfredo C. de Roland Sejko : un caméraman qui tourne des films de propagande pour le fascisme italien en Albanie est contraint de faire la même chose, mais pour le nouveau régime communiste. Et la dernière projection, le 8 décembre : Lovely Boy de Francesco Lettieri, qui retrace le parcours dramatique d’une étoile montante de la scène trap de Rome.

Pour la directrice de l’Institut culturel italien de Rabat, Carmela Callea, “les concepteurs du nouveau cinéma italien interprètent aussi bien la réalité actuelle que celle d’un passé récent”. Une manière de rappeler que le cinéma a toujours été une force vive dans la société italienne.