Le système d’identification marocain s’inscrit dans le cadre du déploiement du Plan Maroc vert. C’est le premier système du genre à être déployé en Afrique du Nord. Il repose sur une identification des bêtes via des boucles électroniques fonctionnant par radiofréquences. L’identification des camelins et bovins au Maroc est gratuite et obligatoire. Cette identification permet de certifier la propriété de l’animal, facilite l’accès aux aides et aux subventions accordées par l’Etat, sécurise contre le vol, tout en permettant de perfectionner la surveillance sanitaire animale et d’assurer son amélioration génétique.
“Le recensement des camélidés et des bovins présente des garanties certaines pour le consommateur, qu’il s’agisse de la qualité des viandes ou du lait produit”, souligne un vétérinaire du secteur privé qui participe à la campagne d’identification. “Il permet, entre autres, de faire le suivi des spécimens présentant les meilleures caractéristiques génétiques”, poursuit-il. En effet, le suivi individuel des animaux protège le cheptel marocain des différentes épidémies et maladies qui les guettent, et plus particulièrement les maladies contagieuses. Dans ce sens, à l’apparition d’une anomalie, un plan d’urgence pourra être lancé et, le cas échéant, une mise en quarantaine des animaux contaminés est envisagée. Les épidémies susceptibles de toucher les autres cheptels, notamment en cas de mobilité des bêtes sur le territoire national, peuvent être neutralisées.
Recenser pour mieux agir
Les données concernant chaque bête renseignent sur sa naissance, son sexe, sa race, son ascendance, ses antécédents sanitaires, sa mobilité géographique, son propriétaire, et sur la ferme où l’animal a été élevé. Les informations sont saisies par un agent dans l’application mobile SNIT Transfert. Ces informations permettent, dès lors, de suivre l’état de santé des bovins et camélidés dans tout le Maroc et de tracer leurs mouvements depuis leur naissance jusqu’à leur abattage à travers les coordonnées géographiques que l’application permet de vérifier. Les informations récoltées sont ensuite répertoriées dans une base qui permet de faire des échanges d’informations avec d’autres programmes développés par le ministère de l’Agriculture ou par les organisations professionnelles à des fins de gestion.
Pour l’heure, les campagnes de traçage vont bon train. “Généralement, les éleveurs sont plutôt intéressés par l’identification de leur bétail pour se prémunir surtout contre les risques de vol”, nous déclare notre source. “D’ailleurs, la campagne de traçage va s’étendre incessamment aux ovins et aux engraisseurs”.
Article de Telquel Content Studio rédigé par Converge Media. Telquel Content studio est un département du groupe Telquel Media, indépendant de la rédaction.