Le nouveau festival souiri doit son nom à un grand classique du cinéma, La Dolce Vita de Federico Fellini.
Sorti en 1960, le film raconte l’histoire de Marcello Rubini, un jeune Italien qui a quitté sa province pour Rome dans le but de devenir écrivain. Chroniqueur dans un journal à sensations, il fait la tournée des lieux dans lesquels il est susceptible de décrocher un scoop, jusqu’à l’arrivée de Sylvia, une grande star hollywoodienne…
Le coup d’envoi de cette première édition a donc été donné avec la projection de La Dolce Vita au Centre culturel municipal. Derrière la programmation : Sergio Gobbi, qui a eu “carte blanche” pour sélectionner les films. À 84 ans, le célèbre scénariste, réalisateur et producteur a plus de soixante films à son actif, notamment Le Temps des loups, Un beau monstre et Les Galets d’Étretat. Sergio Gobbi, qui a échangé avec le public à plusieurs reprises, a d’ailleurs tenu à saluer le haut niveau des acteurs et des techniciens du cinéma marocain.
Pour l’ambassadeur d’Italie, Armando Barucco, “le cinéma italien a beaucoup à offrir au nouveau cinéma marocain. Principalement sur la manière d’apporter un regard sur la société”. Selon le diplomate, “il y a toute une génération de Marocains qui se retrouvent dans le néoréalisme et dans la tradition des années 1950-1960. Mais la grande vitalité du cinéma italien contemporain, son regard sans compromis sur la société, sont portés par une nouvelle génération de réalisatrices et de réalisateurs très talentueux, que le public marocain a pu découvrir à travers nos programmes culturels”.
De son côté, Gabriele Meletti, consul honoraire d’Italie à Essaouira, s’est réjoui de l’organisation de cet événement : “L’association Essaouira-Mogador est devenue une actrice principale de la promotion culturelle de la ville. Pour nous, c’était indispensable de collaborer avec l’ambassade d’Italie et l’Institut culturel italien qui nous ont soutenus pour l’organisation de cette première édition. C’est un festival sur le cinéma, pas seulement sur le cinéma italien.”
Outre La Dolce Vita, une sélection exceptionnelle de films ont été projetés : Les Vitelloni (Federico Fellini, 1953), Un beau monstre (Sergio Gobbi, 1971), Affreux, sales et méchants (Ettorre Scola, 1976), Parfum de femme (Dino Risi, 1974), Rome ville ouverte (Roberto Rossellini, 1945) et, en clôture, Tre Piani de Nanni Moretti (2021).
Sans oublier trois films réservés à des séances scolaires et au jeune public, à savoir Cinema Paradiso (Giuseppe Tornatore, 1988), Rocco et ses frères (Luchino Visconti, 1960) et Les Galets d’Étretat (Sergio Gobbi, 1972).
Ce festival s’inscrit dans la riche programmation culturelle de l’ambassade et de l’Institut culturel italien. Entre projections en salles de cinéma et soutiens à des initiatives culturelles marocaines, le 7e art italien, en particulier, a été un des piliers des actions culturelles menées par l’Italie au Maroc durant cette année 2022, avec trois festivals qui ont proposé au public le meilleur du cinéma italien classique et contemporain.