Les groupes parlementaires, incluant l’Union socialiste, le Mouvement populaire, le Parti du Progrès et du Socialisme, et le Parti de la Justice et du Développement, ont unanimement proposé cette initiative de surveillance.
Ils envisagent de rassembler les signatures nécessaires, conformément aux règles constitutionnelles et au règlement intérieur de la Chambre, pour mettre en place cette commission qui se penchera sur les bénéficiaires du soutien à l’importation des ovins et bovins, ainsi que sur le coût financier réel de ces aides.
Cette initiative intervient dans un contexte où l’opinion publique demande des éclaircissements sur plusieurs points, notamment la provenance et le coût de ces importations, ainsi que la transparence des bénéfices générés par ces opérations.
Conformément à la loi organique n° 085.13 et à l’article 67 de la Constitution, la commission d’enquête, une structure temporaire, peut être formée par initiative royale, demande majoritaire des membres de la Chambre des représentants ou par un tiers des membres de la Chambre des conseillers. Ses conclusions seront présentées à l’assemblée et pourront être transmises à la justice si nécessaire.
D’après le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et forêts, le soutien à l’importation des moutons pour l’Aïd Al-Adha des années 2023 et 2024 a coûté au gouvernement 437 millions de dirhams. Ce soutien a permis l’importation de près de 875.000 têtes de moutons, favorisant ainsi l’offre durant cette période festive tout en stabilisant les prix sur le marché local.
Ces mesures, prises dans un contexte de hausse mondiale de l’inflation et de sécheresses successives, incluent également des exonérations fiscales et douanières sur divers produits de base, visant à préserver le pouvoir d’achat des citoyens.