Le Club des prisonniers palestiniens annonce la mort d'un détenu mineur en Israël

Le Club des prisonniers palestiniens, une ONG de défense des droits des détenus, a annoncé lundi la mort d'un mineur incarcéré dans une prison israélienne, devenu selon lui le 63e Palestinien à mourir en détention en Israël depuis le 7 octobre 2023.

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Walid Khaled Abdoullah Ahmad est mort dans une prison israélienne.

Le Club a annoncé dans un communiqué avoir été informé du « décès de Walid Khaled Abdoullah Ahmad (17 ans), un détenu mineur originaire de Silwad, à l’est de Ramallah, dans la prison de Megiddo », dans le nord d’Israël, ajoutant que les circonstances de sa mort étaient pour l’heure inconnues. Contactée par l’AFP sur son cas, l’administration pénitentiaire israélienne n’a pas répondu dans l’immédiat.

L’ONG palestinienne a déclaré que l’adolescent avait été arrêté le 30 septembre 2024, précisant que « des milliers » de Palestiniens étaient actuellement détenus par Israël.

Depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l’attaque du Hamas sur Israël en octobre 2023, un « nombre croissant » de prisonniers sont morts en raison « d’abus systématiques », fustige l’ONG. « Cette période a été la plus meurtrière de l’histoire du mouvement des prisonniers palestiniens depuis 1967 », affirme-t-elle.

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D’autres cas de détenus morts dans les prisons israéliennes ont été documentés par des organisations de défense des droits de l’Homme, notamment l’ONG israélienne B’Tselem, depuis l’attaque du 7-Octobre.

Elles ont fait état d’une détérioration des conditions de détention des Palestiniens, évoquant de « mauvais traitements systématiques » et de la « torture ». Par le passé, les autorités pénitentiaires israéliennes ont démenti ces accusations.

En septembre 2024, le Club des prisonniers palestiniens avait indiqué qu’au moins 250 mineurs palestiniens étaient détenus par Israël.

« Chaque année, environ 500 à 700 enfants palestiniens, dont certains n’ont que 12 ans, sont détenus et poursuivis par le système judiciaire militaire israélien », avance un rapport de l’ONG Defense for Children Palestine (DCI-Palestine) datant de juin 2024, « l’accusation la plus courante est d’avoir jeté des pierres ».