Dans une déclaration à TelQuel Arabi, Houcine El Yamani précise que les prix actuellement pratiqués dans les stations-service ne sont pas inférieurs à 11 dirhams pour le gasoil et à 13 dirhams pour l’essence. Cela démontre, selon lui, que la libéralisation des prix a provoqué une hausse injustifiée des tarifs, soulignant par ailleurs que les rapports et l’amende transactionnelle infligée par le Conseil de la concurrence n’ont eu aucun effet concret.
Il attire l’attention sur le fait qu’en plus du déséquilibre chronique des prix et des bénéfices exorbitants, les données provenant des ports marocains indiquent une situation critique au niveau des stocks en raison des conditions météorologiques difficiles et de l’état de la mer ces derniers mois, qui a rendu difficile le déchargement fluide et rapide des importations de produits pétroliers.
La situation a empiré avec l’arrêt des opérations de raffinage à la Samir, la raffinerie de Mohammedia, privant ainsi le pays de sa grande capacité de déchargement des navires (jusqu’à 3000 mètres cubes par heure), une capacité dont seule la Samir disposait (contre seulement 800 mètres cubes par heure ailleurs).
Enfin, il s’interroge : “Jusqu’à quand les responsables continueront-ils d’assister passivement à ces pertes considérables pour le pays, provoquées par l’insistance de certaines parties bénéficiant de cette situation à bloquer l’activité de la Samir et à la pousser vers la faillite ?”