Revenant sur la décision de Transparency Maroc de suspendre sa participation à la Commission nationale de lutte contre la corruption, Baitas a souligné la nécessité d’une mobilisation collective.
Selon Baitas, le phénomène de la corruption requiert la coopération de toutes les parties prenantes, qu’il s’agisse de l’État, des institutions, de la société civile ou des organismes concernés. “Sans cet effort commun, ou en alimentant les confrontations et en rejetant la responsabilité sur une seule partie, voire en la diabolisant, nous ne rendons pas service à notre pays”, a-t-il déclaré.
Le porte-parole du gouvernement a insisté sur les avancées réalisées dans ce domaine, affirmant que les mesures mises en place par le gouvernement pour lutter contre la corruption sont “importantes et tangibles”. Selon lui, “à ce jour, 76% des objectifs définis dans la Stratégie nationale de lutte contre la corruption 2016-2025 ont été atteints”.
Parmi ces mesures, il a cité l’adoption de plusieurs lois structurantes visant à réformer l’administration, notamment la Charte des services publics, la loi sur la simplification des procédures administratives et le décret relatif aux marchés publics, qui “offre davantage de garanties pour prévenir tout détournement ou utilisation abusive des fonds publics”. Il a également mis en avant l’accélération du chantier de digitalisation comme un levier essentiel pour réduire la corruption.
Interrogé sur le niveau d’endettement du pays, Mustapha Baitas a assuré que le gouvernement “n’éprouve aucune gêne à débattre de cette question”, précisant que des efforts significatifs avaient été entrepris pour réduire le déficit budgétaire et la dette. “La dette publique, qui s’élevait à 71%, a été ramenée à 69%”, selon Baitas.
Le porte-parole du gouvernement a également abordé le sujet de l’investissement, mettant en avant les réformes engagées pour renforcer l’attractivité du Maroc. Il a notamment évoqué la promulgation de la Charte de l’investissement et la révision du cadre juridique régissant les Centres régionaux d’investissement. Pour 2025, le gouvernement prévoit “un volume d’investissement public de 335 milliards de dirhams”, conformément aux projections de la Loi de finances.